Le 21 Juillet, étape cruciale de la Zone euro... |
Il est bien difficile de se forger une idée précise sur les options qui feront date le prochain 21 Juillet, alors que deux grandes lignes s'opposent en règle dans les différents conciliabules et autres réunions téléphoniques, des diplomates de haut rang ne cachent pas leurs réelles inquiétudes. "Plus on avance vers l'échéance, plus la confusion s'installe, la cohérence est un doux rêve qui frôle le cauchemar", "Chacun campe sur son pré-carré", les arguments qui se confrontent sont d'autant plus audibles dès lors que " toutes les vérités défendues bec et ongle trouvent un sens dans les stratégies qui s'opposent". A vrai dire, il y a "un ensemble de vérités qui méritent une réflexion constructive et peinent à imposer un certain dépassement des intérêts bien particuliers." (...) Un point fait au moins consensus, " celui des conséquences en l'absence d'un signal fort et donc cohérent! Il faudra des coudées franches, mais ce n'est pas la première impression qui se dégage des travaux préliminaires", on constate plus une avancé des pions pour asseoir "sa" stratégie, "mais rien de véritablement novateur, tout juste un certain déjà vu..."(...) "Les pressions sont nombreuses, les menaces "en tout genre" à peines voilées", la diplomatie européenne en prend un sérieux coup, celui "d'une Europe incapable de s'unifier devant la gravité d'un dossier qui donne l'impression d'une incapacité pour assurer la pérennité de sa Zone euro!" Nous précisaient ce jour certains diplomates sous couvert de l'anonymat.
Depuis 48 heures, les déclarations fusent, la dernière en date, celle qui résume le mieux la situation actuelle nous parvient par la voix éclairée de madame Christine Lagarde, qui du F.M.I exhorte les européens "à plus de cohérence!", dans leur réflexion mais très certainement bien plus dans l'annonce qui sera faite ce prochain 21 Juillet, invitant finalement les européens à une annonce responsable en proportion avec les enjeux. Jean-Claude Trichet ne manque pas de repréciser la position de la Banque centrale européenne, qui selon lui se conformera pleinement au mandat de son institution, refusant pour la Grèce "toutes les logiques porteuses de potentiel défaut ou incident de crédit... " Il n'avait pas manqué de rappeler durant toutes les années de son mandat "le besoin indispensable pour les états d'une maîtrise efficace et rigoureuse de leur déficit, et ce conformément aux accords signés, une indispensable maîtrise des dépenses publiques... " Angela Merkel ne manque pas de conditionner sa présence effective au sommet des dirigeants que "si et seulement" un accord "crédible et solide" soit à l'ordre du jour. Elle ne manque pas de militer activement pour l'implication du secteur privé tout comme la défense de son pré-carré "coûte que coûte" dans le contexte très particulier d'une opinion publique allemande "toujours plus remontée" au point de faire dire à de nombreux observateurs qu'il y a un réel danger "à flirter ainsi" avec les thèses des plus populistes.... Elle ne manque pas de faire savoir qu'il ne faut pas s'attendre "à de grandes avancés ce fameux 21 juillet!", un optimisme "de rigueur!". Il en ressort que la position française est aussi "en embuscade", Nicolas Sarkozy voulant sortir du "processus punitif" pour intégrer "une logique constructive" et capable d'unifier "tous les européens". La récente panique "orchestrée" par certains états "devant trouver sa limite!" L'Elysée en ferait une affaire "personnelle!" Une meilleure gouvernance économique en Europe est aussi au programme, cet aspect est aussi la position du luxembougeois, Jean-Claude Juncker qui dirige un Eurogroupe toujours plus enferré dans les désaccords des principaux "gros" actionnaires de la Zone euro... Le simple fait d'annoncer l'implication du secteur privé par la création d'une taxe a déjà lourdement plombé les marchés boursiers "dès l'annonce de l'éventualité de cette taxe". L'action du Fonds européen de stabilité financière (FESF) aura bien du mal à rassurer dès lors qu'il est clairement démontré que "son action prendrait plusieurs mois pour sa mise en place". Le fédéralisme maintes fois sollicité par d'éminents économistes " n'est pas la solution miracle dès lors qu'il ne fait pas consensus!", ce qui rend complexe l'idée défendue avec réelle pugnacité par Didier Reynders, ministre belge des finances, "Un déploiement d'obligations européennes qui doit se faire dans le cadre précis d'un fédéralisme budgétaire!" précisera un haut diplomate et d 'ajouter: "Un plan massif d'investissements doit disposer du même cadre, celui qui fait cruellement défaut, les emprunts européens communs sont morts nés sans une nouvelle gouvernance économique adaptée!" Pas de quoi rassurer sur la pérennité de la Zone euro...
Dans cet esprit l'idée de la création d'un "super ministre des finances de la Zone euro a déjà du plomb dans l'aile". Ils sont encore très nombreux "à tirer à bout portant sur l'idée..." Ce contexte particulier qui montre que ce prochain 21 juillet risque de se conclure sur un échec cuisant. "On peut s'attendre à voir la prédiction de madame Merkel comme réaliste, rien de nouveau si ce n'est peut-être un rendez-vous en Septembre, Octobre étant un mois toujours redouté par les marchés!".
Jeudi, "il ne faudra pas s'attendre à de réelles décisions spectaculaires lors du sommet de Bruxelles!" clament aussi de nombreux observateurs qui espèrent tout juste "des annonces capables de garantir le second plan pour sauver la Grèce, car sauver cet état par le Fonds européen de stabilité ou toute autre implication européenne devra faire face au refus des allemands qui campent sur leur position. "
"Je ne vais pas céder!" Précise Angela Merkel qui doit encore rencontrer Nicolas Sarkozy... Président français qui dirige le G20, celui qui devra parvenir à cet objectif avec "obligation de résultat!" tant les états qui risquent l'effondrement sont "jugés si imposants par leur masse critique" dans ce contexte très tendu "de contagion." A suivre!
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