Satisfécit général? |
Ce jeudi soir à Bruxelles, les dirigeants de la zone euro "après leur conclave" ont annoncé "le deuxième plan qui doit pouvoir sauver la Grèce de la faillite".Fort d'un montant total de 158 milliards d'euros, avec une contribution substantielle des banques et des autres créanciers privés du pays, cette solution invite les banques et autres créanciers privés du pays pour contribuer à "une nouvelle aide de 135 milliards d'euros ...sur trente ans!"
Long marathon
L'ambiance était confuse lors de la conférence de presse du président français, "...un Nicolas Sarkozy qui venait défendre les options du deuxième plan d'aide pour la Grèce". Les journalistes restaient "parfois trés médusés par des propos décousus d'un chef d'état qui venait de sortir d'un long marathon sans précèdent pour l'histoire de l'Europe, sa zone euro". Une synthèse qui est à l'image du plan, "...celui qui attend la réaction des marchés!" Plutôt, la simple annonce d'un accord franco-allemand adossé à la réflexion éclairée de la Banque centrale européenne devait donner "quelques bons espoirs à des marchés qui ne manquèrent pas de réagir positivement comme pour encourager nos dirigeants..."
Engagement déterminé
Mais il fallait " l'annonce cruciale de la création d'un Fonds monétaire européen pour lever les doutes qui subsistaient!" Question chiffres et calendrier, il faudra patienter pour le plein de précisions! On notera tout juste que le plan s'avère ambitieux et légèrement au dessus des attentes, les plus optimistes. Pour les premiers chiffres, on convient d'une implication des banques créancières de la Grèce pour un montant de 135 milliards d'euros sur 30 ans: «Nous avons décidé de soutenir la Grèce en tant que membre de l'euro et de la zone euro. C'est un engagement déterminé», a déclaré Nicolas Sarkozy. Mais il n'a pas caché le caractère exclusif de cette nouvelle, précisant que nul autre pays peut s'attendre à telle aide "Ce que nous avons fait pour la Grèce ne pourra se faire pour les autres états (en difficultés), la dette colossale de l'état Grec qui culmine à 350 milliards d'euros". Aide pour qui les seuls créanciers privés présentent 54 milliards d'euros sur trois ans de mi-2011 à 2014. Président français qui visiblement ne voulait ou pouvait communiquer un détail chiffré prétextant des adaptations "en fonctions des futures réactions des marchés." Posture compréhensible alors que le risque de défaut partiel ou sélectif ne devrait pas manquer de venir assombrir les bonnes annonces de ces avancés, elles devraient cependant se voir relativiser par les marchés au vue de l'incontestable progrès qui marque "une unicité de la Zone euro enfin orientée vers un certain pragmatisme... Celui de la cohérence enfin retrouvée!" "Il n'est jamais trop tard pour bien faire...
Tête haute
Dans cet esprit "de communion face à la gravité des enjeux" pointent en force les notables évolutions par les engagements pris en matière de refonte de la gouvernance économique, " maintes fois retoquées dans l'histoire de la zone euro". Un consensus franco-allemand semble enfin s'imposer sur cette question qui fera l'objet de futures concertations «Avant la fin de l'été, nous ferons des propositions. (...) Notre ambition est de saisir l'occasion de la crise grecque pour faire un saut qualitatif dans la gouvernance de la zone euro»" Président français qui ne manquera pas de faire bonne place à chancelière allemande qui visiblement venait de subir une "leçon d'Economie en régles!" durant la nuit qui précèda le "Grand jour!". Angela «Merkel et moi sommes convenus qu'il fallait avancer dans la gouvernance économique dans les prochaines semaines de façon ambitieuse et volontariste», il en ressort que les bons conseils du président de la Banque centrale européenne "Jean-Claude Trichet venu en renfort de Francfort à Berlin" semblent avoir été clairement profitables à la réussite de ce nouveau paquet. Angela Merkel qui était visiblement enfermée par la pression "de sa politique intérieure!" et l'attente croissante de ses pairs européens "pour sortir la tête haute!..."
Cohérence
Un satisfecit partagé par la nouvelle directrice du F.M.I, qui exhortait à "une cohérence de la part des européens", Christine Lagarde, qui a salué "le soutien important à la croissance et à la stabilité financière" des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro et des institutions financières, mais se devait de préciser dans un communiqué "que toute nouvelle aide à Athènes restait soumise à la volonté du conseil d'administration du FMI" en rassurant que son institution allait continuer " à jouer son rôle". Il faut dire qu'elle pourra présenter une feuille de route des européens "plus conforme" aux attentes des administrateurs trés inquiets sur les efforts d'Athènes qui selon les analystes "étaient rendus trés complexes par l'incidence même d'échéances courtes...".
Les agences de notation prendront-elles l'initiative de "compliquer" cette nouvelle séquence?
A vrai dire elles vont voir comment les marchés vont réagir à l'ensemble du paquet, trés certainement (comme le soulignent déjà de nombreux experts), elles vont devoir souligner les "carences techniques identifiées" du plan et donc "ce qu'il est convenu de parfaire!..." Dans l'ensemble elles risquent de faire le principal reproche sur l'implication retenue du secteur privé, bien que ce risque soit en partie anticipé par la BCE, à savoir par l'annonce d'une " participation du secteur privé au plan d'aide strictement limitée à la seule Grèce!" La BCE ayant à juste titre évoquée le risque d'une implémentation du secteur privé par rapport "au risque inhèrent de défaut partiel ou sélectif..."
Entièrement
Sur ce point, le couple franco-allemand n'a pas manqué de faire répandre l'information que "cette initiative est purement factuelle et largement complétée par l'amorce " trés officielle " du Fonds monétaire européen dont le mécanisme devra permettre d'assurer une future contribution efficace pour donner enfin de sérieux gages!..." Cette fameuse mutualisation pour anticiper, initiative qui se rapproche "d'un fédéralisme budgétaire... en marche!" Jean-Claude Trichet ne faisant pas l'économie d'insister sur ce point trés important: "La BCE s'est aussi félicitée du fait que la participation du secteur privé au plan d'aide soit limitée à la seule Grèce et ne soit pas envisagée pour d'autres pays. La BCE s'était inquiétée (trés officiellement) ces derniers mois d'une telle contribution, y voyant un risque d'aggravation de la crise de la dette." (par le signal qu'elle pouvait donner). Le président de l'Union européenne (UE) Herman Van Rompuy devait préciser: «Nous avons conclu un accord sur un nouveau programme d'aide pour couvrir -entièrement- les besoins de financement» de la Grèce, qui «état qui sera financé à la fois par l'Union européenne et le FMI», alors que le président de la BCE saluait trés officiellement ce nouveau plan d'aide de près de 160 milliards d'euros décidé pour la Grèce, le jugeant "crucial pour stabiliser l'économie du pays. Le nouveau programme de soutien de l'Union européenne et du Fonds monétaire international est crucial pour stabiliser les finances publiques de la Grèce et ainsi pour garantir la soutenabilité de la dette publique du pays.", a-t-il déclaré à la presse, rejoignant ainsi les déclarations des principaux acteurs de cet opus lui aussi trés "crucial" pour "... l'avenir de la zone euro toute entière!" A suivre...
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