Sunday, August 15, 2010

F.M.I: Les experts prudents pour la Grèce. Par Didier REMER

"Avec 133,2 % du PIB en 2010, la dette grecque bat tous les records!"


Le Fonds monétaire international (FMI) ouvrira dans les six prochaines semaines un bureau à Athènes.
Le team en place sera chargé de suivre la mise en place du programme d'austérité du gouvernement grec, a annoncé vendredi un responsable du fonds.
"Un bureau sera opérationnel à Athènes d'ici un à six mois", a déclaré Poul Thomsen, directeur adjoint du FMI pour l'Europe au quotidien "To Vima".
"Son rôle sera de collecter des informations, de les analyser et d'en discuter avec le gouvernement grec", a-t-il ajouté.

Il n'y aura pas de nouvelle restructuration de la dette grecque pour l'instant... On veut des efforts de l' intérieur!

Dans un autre entretien paru également vendredi dans le quotidien français "Le Monde", M. Thomsen a exclu une restructuration de la dette colossale grecque, qui va atteindre 133,2 % PIB en 2010 (115,1 % en 2009).

La restructuration de la dette "n'est pas une option pour le gouvernement grec et les marchés aussi sont en train de réaliser que là n'est pas la question", a dit M. Thomsen.

"Le problème de la Grèce n'est pas tant le poids de sa dette que son manque de compétitivité. Et son principal défi est d'arriver à créer de la croissance, des emplois et à être compétitive au sein de la zone euro avec la même monnaie", a-t-il ajouté.

Pour M. Thomsen "quand le pays aura accompli ses réformes structurelles, on verra le fardeau de la dette baisser significativement".

Pour M. Thomsen qui codirige le groupe d'experts de l'Union européenne (UE), du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque centrale européenne (BCE) chargé d'évaluer l'application des mesures d'austérité adoptées par le gouvernement socialiste en mai, il faudra mesurer les efforts d'Athènes pour entrevoir une sortie de crise. Le prêt de 110 milliards d'euros sur trois ans accordé par les pays de la zone euro et le FMI se doit d'être un des éléments moteurs sans pour autant devenir l'unique solution... Un premier versement de 20 milliards a déjà été effectué, il devait permettre à l'impulsion d'un retour à la confiance des marchés qui doutent encore!

Ce groupe a conclu jeudi une visite de deux semaines à Athènes, en affirmant que l'économie du pays avait effectué "des progrès considérables" mais qu'il lui restait des "défis importants" à surmonter. Le pays doit faire force d'une réelle discipline sur ses dépenses publiques et plus important sur sa lutte contre la fraude organisée, qualifiée de sport national par de nombreux experts dans la confidence!

"Les marchés sont sceptiques mais je remarque que le sentiment est en train de changer. La communauté internationale réalise que la Grèce est en train de vivre des transformations fondamentales", conclu M.Thomsen qui sait que la partie est loin d'être acquise.

La population est dans une situation sans précèdent, tous les secteurs de l'économie sont en difficulté, la défiance pour le gouvernement est toujours grandissante. "On ne peut se satisfaire des profonds décalages qui préservent les premiers cercles qui s'amènagent parfois sans grande discrètion des espaces de "libertés" face au plan d'austérité alors que la grande majorité du peuple doit courber l'échine, le retour à la croissance est un objectif qui aurait presque bon dos!". Précise un armateur qui délocalisera son activité en septembre...

Le F.M.I remarque des efforts mais reste prudent sur la capacité de rebond des politiques qui parfois manquent de rigueur sur l'éxemplarité...




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