"Jean-Marie Boivin, ou le sens du secret!"
Comme bien souvent, j'aime passé mon week-end dans les soirées du "tout Luxembourg"... Hier soir j'étais avec mes amis dans un club très en vue de le capitale du Grand-Duché, et l'actualité aidant, comment ne pas évoquer le nom de ce Luxembourgeois "d'adoption", un certain Jean-Marie Boivin. Vous savez, l'homme que certains imaginent comme la meilleure clef de l'affaire Karachi.
Plus je commence à connaître cet homme, plus ma posture évolue, en effet, plus on en apprend, plus on se dit, mais après tout, il n'est pas cet homme que la presse française veut "nous vendre", un homme sans âme, qui ne travaillerait que dans les arrières boutiques de certains états, qui de la France au Luxembourg, se contenterait de basses oeuvres au service de causes que certains jugeront facilement pas vraiment glorieuses.
J'ai le souvenir de mon mémoire de fin d'études, ou je passais un temps fou à m'intéresser aux paradis fiscaux et donc les pratiques de l' "Offshore". Car comme le soulignait un membre du jury: "Votre travail relève plus d'une enquête pour nous faire découvrir que dans ce bas monde, rien n'est finalement simple pour personne!"... Il faut dire que je m'intéressais aux nombreux modèles qui sont à disposition des états pour faire leurs affaires dans le nouveau maquis très concurrentiel de la mondialisation. La France comme tant d'autres, a toujours été un des meilleurs génies pour utiliser des stratèges qu'en elle n'inventait pas de nouveaux modèles qui depuis font école dans les nombreux montages financiers d'un certain commerce...
Mes amis, sont pour la plupart des personnes qui interviennent dans de nombreux institutions qui de bancaires à gouvernementales ou supranationales, sont dotés d'une culture que j'aime croire comme la plus ouverte qui soit, loin d'eux que l'idée des jugements à l'emporte pièce, point de caricatures dans nos conversations, juste un certain bon sens. Et pour ce qui est de l'Affaire Karachi, un nom ressort évidemment ici à Luxembourg, Jean-Marie-Boivin. En France l'homme est "traqué" par un ensemble médiatique, qui veut croire que cet homme serait avant tout l'homme orchestre de tous les meaux, tour à tour responsable cupide, tireur de ficelles en tout genre, entremetteur de basses oeuvres, j'en passe... Comment ne pas comprendre les médias confrontés au mur d'une république qui se retranche derrière ses secrets, vous savez ceux qui font trembler l'édifice de la maison France. Mais comme le pense un ami, vieux routier de cette maison, il y a des choses à dire, et d'autres à savoir sans pour autant se lancer dans une nouvelle campagne de dénigrement qui ferait de certaines vérités, un certain lot commun.
Cet homme, c'est avant tout l'histoire commune d'un personnage d'une institution qui prend un certain large à mesure que certaines circonstances d'un système lui offrent cette possibilité, c'est à dire un homme qui comprend que la fable ne doit pas être pour tout le monde qu'un simple théâtre de marionnettes ou la place de Guignol lui serait acquise. Jean-Marie Boivin ne serait-il pas l'exemple vivant de cet homme, toujours bon vendeur! Homme qui voulait fixer un jour le prix de son âme au diable? Homme dont on aurait utilisé les nombreuses qualités qui de l'efficience à celle de fin stratège, s'est démarqué des autres pour avoir bien jugé une certaine partition qui se jouait.
Pour comprendre il faut s'intéresser à la genèse de l'employé modèle (pour certains et moins pour d'autres) de la DCN devenu expert. Celui qui serait un homme jugé affable, pour ne pas dire "bon vivant", et dont les amitiés se tissent dans une toile ou la frontière humaine est très proche des considérations purement mercantiles. Car, chacun sait trop bien quels sont les vrais moteurs de notre "bas" monde. Jean-Marie Boivin est très certainement partagé entre ce besoin de composer avec ses réalités et la part logique d'un être humain confronté à la douleur de familles de victimes perdues dans les méandres d'une république qui, pour certains, va droit dans le mur! Familles qui sont aujourd'hui obligées de composer avec la dernière roue de secours, la justice et le jeu malsain des rivalités politiques qui, pour ce dernier, altère comme jamais l'édifice. Un ami me disait très justement: "Cet homme ne va pas tenir longtemps, il sait déjà qu'il devra sortir de l'ombre relative dans laquelle sa véritable personnalité mesure toujours plus l'inconfort! Ce n'est pas une vie que de devoir imaginer devoir raconter la même histoire comme un disque toujours plus rayé!" (...) " En bon négociateur vendeur, si tous les meaux et mauvais mots donc que lui prêtent les médias sont justes, il sait trop tout le bien "libérateur" qu'il accordera à son âme s'il fait force d'un certain renoncement rédempteur, d'ailleurs qui ne comprendrait pas finalement la nouvelle posture que pourrait adopter cette homme si d'aventure son rôle serait aussi central".
Qui voudrait nous faire croire ne pas comprendre qu'il n'est qu'un maillon d'une chaîne qui se termine bien avec un cruel collier étrangleur des vanités! A Luxembourg, plus "on avance" dans sa réflexion sur le personnage, et plus il apparaît comme un possible maillon dont on sait qu'il pourrait donner la meilleure clef de cette affaire. Certains pensent qu'il aurait déjà tout dit, ou presque, d'autres plus perplexes ne peuvent s'en contenter dès lors qu'il y a de fortes interrogations sur la négociation d'un certain silence. "Qui peut juger un homme dans cette situation? Lui dispose d'un avantage, il connaît les tenants et les aboutissants de l'affaire, et donc toutes les conséquences!" Pense croire très justement un autre ami. "Car si les conséquences étaient sans intérêts pour lui, il y a longtemps qu'il se serait mis complètement à table, c'est pour le coup la rencontre entre la morale et l'honneur!" Le dessein de cet homme est très complexe, son carnet d'adresse doit faire cohabiter des pedigrees, qui de bons à moins bons, se perdent dans une masse pas toujours logique ou vertueuse...
Un autre ami évoque une éventualité qui par son aspect fantasque, pourrait décourager les plus téméraires, JMB serait devenu "agent double", pour d'autres, renfermé sur lui même, pour s'éviter toutes les dérives possibles, celles qui l'éloigneraient trop de ses fondamentaux. Vous voyez, les langues se délient aussi à Luxembourg, certains s'engouffrent dans les amitiés "princières" de JMB, ce que certains expliquent avec "sa société" EICH GESTION, et donc les autres très nombreux réseaux ou il tiendrait "encore" très bonne place, des ministres, chefs de gouvernement, y compris à Luxembourg... Autant de définitions pour un seul mot: amitié. Mais cela doit-il pour autant en faire la cible parfaite? Il a de nombreuses qualités qui sont autant d'outils d'un "bon travailleur" pour qui aurait besoin de services et d'une certaine excellence pour des compétences, certes, très diversifiées...
A Luxembourg ceux qui le connaissent sont peut-être moins acerbes que ceux qui prétendraient avoir dîné avec l'homme à l"'Hôtel Royal" ou à "La Gaichel"... Question d'ambiance certainement. Certains vous diront: "Pourquoi cet homme se retrouve aujourd'hui avec un statut de résident luxembourgeois voir même possiblement la nationalité luxembourgeoise ? Veut-on le protéger, ou plutôt se protéger?" Autant d'interrogations qui font que le sujet n'est pas en peine d'arguments... L'homme tient toujours bonne place s'il on en croit "sa" nouvelle société "EICH", occasion pour lui de continuer à vendre ses services avec son ami Schmit... "Pour nous il n'a pas de quoi susciter toutes les vertues qu'on lui porte, prioritairement les plus mauvaises..." Précise un ami. De quoi relativiser tous ce qui peut se dire, car s'exposer ainsi serait suicidaire pour une personne aussi finalement peu fréquentable que certains semblent vouloir toujours persister à nous le dire...
C'est bien cette logique d'un certain brouillard qui couvre parfois la capitale, ou le froid s'invite comme une certaine polémique:" Tu sais, beaucoup de personnes ici ont un réel mal à comprendre les liens de JMB avec le Grand Duc et consorts. Bon on imagine que son ami comptable y est pour beaucoup, mais pour d'autres il y a un "certain" mystère qui trône dans les esprits!" "Je ne vois pas la justice française pouvoir faire l'impasse sur le volet "Gala" des amitiés de Boivin...". "Mais là aussi, la prudence est de mise, la confusion des genres est une vieille technique pour brouiller les pistes!" Vous voyez, à Luxembourg, même si le froid s'installe durablement comme de coutume en cette saison, les esprits ne manquent pas de s'échauffer.
Pour conclure, Finance Offshore vous communique ici les quelques extraits de l'audition (disponibles à ce jour) de l'ancien premier ministre, Dominique de Villepin, qui pendant quatre heures, a bien tenté de définir les potentielles rétro-commissions comme clairement jugées illégitimes devant le juge van Ruymbeke...
Il démontre ainsi les doutes partagés par de nombreux observateurs avisés de l'affaire, qui très justement avaient remarqué l'éventualité de possibles rétro-commissions qui devenaient d'une certaine façon "tardives et colossales" à destination de personnalités de certains réseaux... Alors que l'essentiel des commissions semblaient pour la plus grande partie, acquises aux principaux destinataires.
Il précise d'une certaine façon , que même, -si- Edouard Balladur aurait, comme certaines thèses l'évoquent, été en partie destinataire pour le compte de sa campagne présidentielle, que celui-ci, d'une certaine façon, se serait peut-être plus tourné "logiquement" vers les fonds secrets à sa disposition.
Faut-il pour autant conclure que Jean-Marie Boivin se serait alors lui même retrouvé dans un "cadre de pressions particulières"? Peut-être celui d'autres personnalités, qui de fait, seraient plus proches de certains premiers ou seconds cercles qui gravitaient dans le contexte particulier de l'ancien premier ministre Balladur, candidat à l'élection présidentielle?
Mon intime conviction sur Jean-Marie Boivin souligne que cette thèse devient toujours plus possible... A mesure que certaines langues se délient!
Voici quelques extraits:
DdV: "Dès son investiture comme chef de l'Etat, son [Jacques Chirac] attention a été attirée par des responsables étrangers sur des pratiques anormales qui avaient pu se développer au cours des années précédentes. C'est avec ce seul objectif qu'il est intervenu. Il n'a jamais été question, à aucun moment, d'enquêter sur les financements politiques ou des personnes politiques. Ensuite, en ce qui concerne le cadre de l'intervention présidentielle, Jacques Chirac a souhaité poser un cadre technique confidentiel. La question à laquelle il souhaitait avoir une réponse était la suivante : y a-t-il eu des commissions illicites, voire des rétro-commissions, dans les différents contrats signés par la France ?"
"Enfin, l'intervention du président a comporté trois temps : le premier temps, c'est la demande formulée directement auprès de Charles Millon [ministre de la défense], dans le cadre confidentiel et technique que j'ai indiqué. Le deuxième temps, c'est au terme des vérifications, les conclusions apportées par le ministre de la défense au président de la République quelques mois plus tard. Jacques Chirac m'a demandé de m'associer à l'entretien qu'il avait avec son ministre de la défense."
COMMISSIONS ILLÉGITIMES
"Lors de cet entretien, trois points ont été mis en avant pour souligner les très forts soupçons qui existaient de commissions illégitimes, voire de rétro-commissions, à partir de l'examen des différents contrats et du suivi de ces commissions".
Sont alors abordés les deux contrats posant problèmes, Agosta et Sawari II. D'après M. de Villepin, plusieurs anomalies sont constatées : "les intermédiaires non pakistanais ou non saoudiens apparaissaient, selon l'examen qui avait été fait, sans véritable lien avec ces marché mais imposés par le ministère de la défense et ayant des liens avec des personnalités publiques françaises, les modalités financières de commissions apparaissaient exorbitantes, qu'il s'agisse des montants ou des versements anticipés qui avaient été prévus, le calendrier lui même ayant conduit au choix de ces intermédiaires montrait qu'ils n'intervenaient qu'au dernier moment alors même que ces contrats apparaissaient très largement bouclés".
En ayant examiné ces points, l'Elysée aurait pris sa décision : "sur cette base, le président de la République a décidé d'arrêter la partie des commissions qui apparaissait illégitime et non justifiée ".
"NOUS N'AVIONS AUCUNE PREUVE FORMELLE"
Concernant l'identité des bénéficiaires de ces rétro-commissions, l'ancien premier ministre ne souhaite pas être trop précis. "Je ne peux que m'en tenir aux indications telles qu'elles nous ont été données à l'époque (…) Ce réseau d'intermédiaires, selon les conclusions de la vérification opérée, imposé par le précédent ministère de la défense avait des liens avec des personnalités publiques françaises. Le suivi des commissions, tel qu'il avait été opéré par la DGSE, faisait ressortir de forts soupçons de rétro commissions. Il s'agissait davantage de financement politique de tel ou tel parti soutenant la majorité du premier ministre de l'époque [Edouard Balladur], que d'un financement spécifique de la campagne présidentielle, d'autant qu'il était aisé d'imaginer qu'il avait pu être abondé par les fonds secrets de Matignon".
L'ancien premier ministre précise que des écoutes téléphoniques ont été mises en œuvre par le ministère de la défense, afin de déterminer le rôle exact joué par des intermédiaires imposés par l'entourage de M. Léotard. Dans ces interceptions téléphoniques, "ces intermédiaires évoquaient leurs relations avec des personnalités publiques françaises (…) Dans les noms évoqués, il y avait à la fois des ministres et des membres de l'entourage des ministres. Il s'agissait de ministres du précédent gouvernement [dirigé par Edouard Balladur] et des membres de leur entourage".
M. de Villepin estime qu'il n'était en aucun cas question de tarir les sources de financement de son rival Edouard Balladur : "l'objectif de Jacques Chirac n'était pas de régler des comptes politiques", assure-t-il. Il dit également qu'il ne disposait pas de faits, mais d' "hypothèses" bâties "à partir d'une intime conviction". Et il conclut : "nous n'avions aucune preuve formelle ".
Source de l'audition: (Nouvel Obs) -Extraits- communiqués dans la presse française.
Photographie: Tous droits réservés
© 2011 FINANCE OFFSHORE
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