Wednesday, December 1, 2010

AFFAIRE KARACHI GATE: Menayas dans la spirale du cahier!

"L'homme qui sait que les autres savaient..."



Réunion  trés tendue à "Finance Offshore": "Didier tu déconnes, comment tu arrives à nous parler de Jean-Marie Boivin sans parler de Menayas?" Et de répondre à mes amis:"Oui, oui! Je sais, vous aussi, vous etes impatients. Chers amis, vous me connaissez, en général, je garde  le meilleur pour la fin!".

Ce soir à Luxembourg, mes amis et moi sommes en accord  pour -enfin-  venir vous parler dans le détail de ce cher monsieur Menayas, ex-directeur financier de la DCNI  (Ndlr: Direction des constructions navales internationales). Ce brave homme, Gérard-Philippe Menayas, entendu par quatre juges d’instruction...
 
 
A spirale...
 
Pour être clair sur mes relatives réticences sur cet homme, il me faut vous dire toute la prudence qui s'impose...   Il est bien cet ex-directeur financier qui voulait nous dire ses vérités, celles qu'il a compulsé dans un cahier "à spirale"...   comme l'affaire Karachi!

-"Mes amis, oui on tourne en rond, mais ne l'oubliez jamais, toujours dans le bon sens!"
 
-"Si je suis trés "prudent" sur Menayas, c'est qu'il me fait penser à ce genre de personnage multifacettes qui tourne, qui tourne, comme une boule de disco... Vous savez celle qui donne ses meilleurs effets en fonction d'une certaine  lumière."

D'abord si des juges se sont bien intéressés à Menayas, il en ressortirait  -par l'intéressé lui même-, que ce n'était pas vraiment pour ses fameuses notes compulsées dans un "cahier à spirale". On imaginera toute la prudence de ces juges qui ne veulent pas tomber dans le jeu des potentielles accusations... à l'emporte pièce!" Selon "Bakchich infos", -véritable entreprise participative- de l'information qui se veut à sa façon, un dernier rempart contre une certaine façon ou plutôt, façon certaine contre...  " la masse médiatique qui serait en pilotage automatique!" Celle des participations capitalistiques qui tiennent le haut de l'affiche; parfois devenue peu glorieuse de la presse française.

Raison leur soit acquise, il y a une immixtion qui étrangement ne porte jamais son nom en France, celle d'un pouvoir politique au travers des principaux "propriétaires" des médias nationaux, faire ici l'éventail serait bien long et donc inutile.

Comme ce journal qui se veut indépendant le relève dans ses colonnes: "...face à la meute médiatique, il est fort passionnant de pouvoir rencontrer un des hommes clef de l'affaire Karachi". Nos amis se font forts d'avoir à donner quelques sentiments de ce brave Menayas: "La presse ne parle que des financements balladuriens", leur aurait confié  Gérard-Philippe Menayas, "alors que nous savions tous que la redistribution était beaucoup plus large. Droite et gauche, nombre d’élus français étaient financés par Thales et la DCNI, très oecuméniques, depuis le début des années 90. " Et d’ajouter, dans un sourire : "Après Woerth, il fallait bien trouver autre chose, une suite… Ce qu’on lit dans la presse sur Karachi et Taïwan est, au pire, complètement faux ou, au mieux, largement incomplet. "
 

Nautilus...

Il faut dire qu'avec de tels arguments, la messe est dite. Mais il fallait bien donner à Menayas la chance de placer des arguments que certains jugeront comme complètement fantasques (oui, mais pour quelles raisons?) et pourraient vous dire: "Vous savez, un ex-employé si bien remercié, a toujours ce vieux réflexe de balancer!... " Alors Menayas aurait donné à nos amis son constat sur l'ambiance de l'affaire. Il précisera que dans le cadre précis des contrats des ventes de frégates à Taïwan (1991 et 1992) ou les sous-marins vendus au Pakistan (1994 et 1995) seraient donc vite devenus deux usines à fabriquer du "Cash trés, trés noir." Selon ce journal qui nous en apprend donc beaucoup... Mais il fallait devenir plus curieux pour lire plus loin en avant que ce même Menayas allait porter un certain coup à toute la classe politique, faisant "une judicieuse jonction" dans l'esprit d'un certain "tous pourris" trés en vogue... Mais soyons sérieux, qui s'en plaindra? Et Menayas enfoncera un certain clou en parlant des notes baptisées "Nautilus" (Ndlr: retrouvées lors de différentes perquisitions effectuées par les juges Desset et Hullin), et qui voudraient faire, justement, la relation entre la gestion de ces rétrocommissions en 1995- 96 et l’attentat:

"C’est Claude Thévenet, un ancien de la DST, qui les a rédigées, probablement avec l’aide d’un journaliste. (Ndlr: De la meute?) Elles ne sauraient faire autorité dans cette affaire. " ( Ndlr: Oui ça balance...)

D’autant plus que Claude Thévenet, chiraquien notoire (selon l'article en référence) , serait loin d’être neutre politiquement : "Il se répandant partout en déclarant qu’il avait payé toutes ses cotisations au RPR ", raconte Menayas... 

Le journal indépendant continue avec: "C’est ainsi que le peu oublieux Gérard-Philippe Menayas se déclare très sceptique sur la thèse d’un lien entre l’arrêt du versement d’une partie des commissions en 1996 destinées à des caciques pakistanais, et l’attentat de Karachi en 2002, où onze Français trouvèrent la mort" : " Sept ans, cela me paraît trop long comme temps de réaction. "


[-Mais pour "Finance Offshore", c'est bien la partie relative à Jean-Marie Boivin qui nous intéressera le plus, vous savez, JMB dit "le luxembourgeois" (Ndlr:d'adoption), celui qui pour ma part serait un homme par qui la "véritable vérité" pourrait poindre, un jour certain,  son nez... -]


Bonne chasse...

Il en ressort que selon cet article , Boivin serait "bavard", mais sur ce point, aller relire nos derniers messages, vous comprendrez finalement pourquoi...

Le journal indépendant nous précise la relation entre Boivin et donc Menayas:

Au sein des Constructions navales, Gérard-Philippe Menayas était l’interface entre le patron de la DCNI, Dominique Castellan, et deux officines luxembourgeoises, Heine et Eurolux, chargées de distribuer la manne des commissions et rétrocommissions. À la manoeuvre, dans le grand-duché, se trouvait le discret et redoutable Jean-Marie Boivin, un garçon au mieux avec la classe politique locale. Le grand-duc, qu’il accompagnait à la chasse, ou l’ancien ministre de la Défense et de l’Intérieur, Michel Wolter, comptaient parmi ses proches.

[-Sur ce point, nous partageons l'analyse, le fameux volet "Gala" de l'affaire, ou comment des juges pourraient s'intéresser sur des relations étincelantes pour ne pas dire "trés brillantes"... Qui peuvent démontrer que cet homme n'est pas aussi stupide que certains médias semblent un peu vite le penser-]

Sur le second point nous aurions bien envie de mettre un certain bémol, il y a quelques détails qui nous semblent pas trés sérieux, on pensera à madame  Guigou prioritairement...Pour nous s'était la "grande nouvelle du jour"...


En effet le journal indépendant nous précise...

Gérard-Philippe Menayas et Jean-Marie Boivin se connaissaient, naturellement. Les deux hommes, le haut fonctionnaire de la construction navale et le « répartiteur », se parlaient fréquemment, même lorsque Boivin cesse, en 2004, de travailler pour la DCNI. Menayas écoute attentivement les confidences du grand maître des commissions et les note scrupuleusement. D’abord sur des fiches, puis, après 2007, sur un cahier à spirales intitulé « Verbatim ». Bakchich (Ndlr: le journal indépendant donc) s’est procuré quelques extraits des brûlants feuillets issus du fameux cahier, où sont mis en cause aussi bien Balladur et Sarkozy que Pasqua, Villepin ou Élisabeth Guigou. « À l’époque, Jean- Marie Boivin craignait de ne pas être dédommagé, il balançait beaucoup de choses, il se défoulait. »

[-Et là comme un TGV qui déraille, tout s'emballe comme un beau "cadeau de fin d'année"... Nous pensons que si Menayas puisse prétendre une telle information, qu'il dispose de preuves ,à minima... irréfutables! Nous entendons ses critiques sur les travaux pas toujours glorieux de certains journalistes de "la meute", mais là, il nous en faudrait un peu plus... On vous précise le démenti formel de l'ancien Garde des sceaux qui figure en fin d'article sous la mention légale de "Droit de réponse". Comme dirait l'autre, jusqu'à preuve du contraire.

Plus sérieusement, ne serait-ce pas une "nouvelle entreprise de potentiel noyage", un ami me disait encore: "Il faut s'attendre à voir dans les jours prochains des personnalités de gauche remonter à la surface. Tu sais, déplacer le centre de gravité d'un sous-marin, c'est d'abord savoir utilisé le fameux transfert de masse... surtout en pleine tempête!"  Bon, chers amis, à bon entendeur.-]

 
Et le journal indépendant poursuit son article avec "Castellan", l'ancien président de la DCNI en oubliant pas de nous repréciser le "statut judiciaire" de Menayas au passage:

Mettant en avant la mémoire de Castellan qui flanche, l'article précise:


Entendu successivement dans trois procédures, Gérard-Philippe Menayas se retrouve mis en examen par les juges Desset et Hullin. Puis il est cité comme témoin par Marc Trévidic, (Ndlr: juge anti-terroriste) enfin comme « témoin assisté » par Renaud Van Ruymbeke (Ndlr:juge du volet financier): « Jamais, nous explique-t-il, les magistrats ne se sont intéressés au contenu de mon cahier où apparaissent pourtant un certain nombre de noms de politiques français. Le seul angle qui les intéressait était celui de possibles rétrocommissions dans le dossier Karachi. »


De 1991 à 2001, sous la gauche comme sous la droite, la DCNI a été présidée par Dominique Castellan, "un patron au-dessus de tout soupçon" (dans le texte). Là aussi, les souvenirs de Menayas sur le rôle de ce dernier dans la grande tuyauterie des commissions sont on ne peut plus clairs. « Ce haut fonctionnaire n’avait qu’une peur, celle de se faire engueuler par sa hiérarchie. C’est lui qui gérait les “frais commerciaux”, lui aussi qui rencontrait régulièrement un intermédiaire, Andrew Wang, qui a reçu 500 millions de dollars [373 millions d’euros environ, ndlr] en Suisse. Castellan était un homme honnête, qui appliquait les ordres, d’où qu’ils viennent. »

[-Tient, un point trés intéressant: "...était un homme honnête, qui appliquait les ordres..." , sans douter un seul instant de cette évocation, il faudrait nous préciser dans quelle mesure monsieur Menayas se considère lui aussi honnête...-]
 

Heine, Eurolux...

Hélas, le fidèle Castellan, lorsqu’il est entendu par les juges Hullin et Desset sur les contrats de barbouzerie passés par les sociétés Heine et Eurolux, (Ndlr: les deux sociétés pilotées en fait par Jean-Marie Boivin à luxembourg) qui agissaient sous son autorité, n’a plus la mémoire aussi fraîche que celle de Menayas. Depuis, l’ex-patron de la DCNI continue de faire le bien autour de lui, occupant sa préretraite à ATD Quart Monde.

Et l'article se termine avec une autre bonne nouvelle...


Du nouveau pourrait survenir en matière de versements suspects dans une nouvelle enquête préliminaire récemment ouverte par le parquet de Paris concernant la vente de trois sous-marins à la Malaisie, début 2002. Une centaine de millions d’euros sont versés à des intermédiaires par une discrète filiale créée pour l’occasion, Armaris. Et les ordres sont donnés par la direction de Thales. À l’époque, le ministre de la Défense est le socialiste Alain Richard, au mieux avec le président de l’entreprise. À suivre… Le dossier Karachi devrait provoquer un sérieux examen de conscience des politiques français. On en est loin !

L'article se termine avec le droit de réponse ou démenti de l'ancien garde des sceaux.

[-Vous voyez, alors que nous pensions prendre de la hauteur dans l'affaire Karachi, nous voilà de nouveau dans les profondeurs du dossier. Parfois nous avons "l'intime conviction" que si  la vase est d'autant plus proche, qu'une certaine odeur se dégage... Plus sérieusement loin de moi l'idée de penser à un travail qui serait sans intérêt de la part de ce journal indépendant, bien au contraire, le corpus dont il reste maître est intéressant, chaque contribution est une potentielle avancé. Cependant comme le dirait ce cher Menayas: 

"Ce qu’on lit dans la presse sur Karachi et Taïwan est, au pire, complètement faux ou, au mieux, largement incomplet. "

D'accord monsieur, mais la faute à qui?-]

Mais bon, chers amis de Finance Offshore,  comme de coutume, on tourne en rond, mais toujours dans le bon sens... A suivre.












Source: Divers/ Article de "Bakchich infos", (Soyez contributeur en allant découvrir leus travaux d'enquêtes sur leur site, disponible en édition papier...)
 
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