Photo: Le juge Eva Joly en campagne....
On pouvait s'en douter, comme précisé sur "Finance Offshore" la question des paradis fiscaux entre dans la campagne des élections européennes. Coup de force des socialistes du parlement européen (voir article "Benoît Hamon chasse aux paradis!") et implication de l'ancien magistrate, le celèbre juge Eva Joly qui dans "Télérama" reprécise que la question des paradis doit devenir un enjeu de société... Arnaud Montebourg n'est pas en reste, le député socialiste monte au créneau pour préciser à nouveau l'enfer qu'il souhaite aux paradis fiscaux et même Daniel Chon Bendit ne manque pas lui de constater haut et forte que le G20 n'est qu'un grand bluff! Les paradis fiscaux sont le sujet que tous les leaders utilisent en cette période de crise économique internationale, certains craignent une certaine surenchère...
«Le secret bancaire est condamné. Et alors?»
A 64 ans, l'ancien leader de Mai 68 n'a rien perdu de son mordant. Sur le même sujet
Daniel Cohn-Bendit repart en campagne. Candidat aux élections européennes sur la liste Europe-Ecologie, il dénonce les plans de relance français et allemands, déplore les mesures à courte vue du G20 ainsi que l'inégalité de traitement infligée à la Suisse.
«Un grand bluff!» Daniel Cohn-Bendit n'est pas tendre avec le G20, qui a placé sur des listes grises ou noires quelques paradis fiscaux, avec une certaine partialité et peu de suite dans les idées. «Les grandes puissances ont tapé sur ceux qui n'étaient pas là. Le Luxembourg et la Suisse notamment. On n'y a guère parlé de la City londonienne, paradis fiscal par excellence.»
«Dany le Vert», tête de la liste dans la région parisienne du rassemblement Europe-Ecologie aux élections européennes de juin prochain, attendait du G20 des mesures plus globales de lutte contre le blanchiment, l'évasion fiscale et la corruption.
La Suisse a fini par adhérer à l'ONU... «Chaque euro devrait être déclaré dans le pays d'origine et dans le pays où il est placé. Condition sine qua non à la traçabilité de l'argent», estime Cohn-Bendit, de passage au Centre d'accueil de la presse étrangère à Paris. C'est ce que d'autres appellent l'échange automatique d'informations sur la fiscalité de l'épargne. Et ce que refuse la Suisse pour l'instant.
«Le secret bancaire est condamné. Et alors ?», tempête le bouillonnant député européen, qui connaît bien la Suisse pour avoir animé pendant neuf ans une émission littéraire sur la télévision suisse alémanique. «L'Allemagne a bien abandonné le Reich Mark. Et la Suisse a bien fini par adhérer à l'ONU, après tant d'années d'hésitation.»
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