"Pour Jean-Claude Juncker: trop c'est trop! "
De sources très proches du dossier, le premier ministre luxembourgeois serait au bord de la crise de nerfs... Il ne comprend toujours pas pour quelles raisons le couple franco-allemand ne l'a pas consulté pour décider une potentielle réforme du traité constitutionnel européen.
"Inacceptable"
Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a qualifié d'"inacceptable" la proposition commune de la France et de l'Allemagne sur la réforme du pacte de stabilité, dans un entretien à paraître jeudi dans le quotidien allemand Die Welt. "Cet accord n'est pas acceptable tel qu'il est parce qu'il ne garantit aucun cours strict de stabilité et aucun pacte de stabilité convaincant", affirme-t-il.
"Impossible"
"Le style est simplement impossible", a-t-il ajouté, affirmant ne pas avoir été consulté par Berlin et Paris sur l'accord trouvé la semaine dernière à Deauville (ouest de la France) entre la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français, Nicolas Sarkozy.
"Le retrait des droits de vote pour les pays cancres en matière de déficit budgétaire n'est pas un chemin praticable et j'exclus toute modification du traité de l'UE sur cette question", a-t-il souligné, estimant que cette proposition ne recueillerait pas l'unanimité des partenaires européens.
"C'est pourquoi nous ne devrions pas nous étendre sur cette question lors du sommet" des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE prévu jeudi à Bruxelles, a-t-il ajouté.
Changement light
En revanche, M. Juncker a dit soutenir une révision "minimale" du traité si celle-ci était nécessaire à l'instauration d'un mécanisme permanent pour aider les pays qui connaissent des difficultés financières. "Je pourrais accepter une modification minimale du traité pour le mécanisme de crise, pour ainsi dire un changement 'light'", a-t-il souligné. "Un mécanisme de crise permanent pour les pays en difficulté de paiement est nécessaire mais ne doit valoir que pour la zone euro", a précisé le premier ministre luxembourgeois.
Il s'est montré critique vis-à-vis de la proposition allemande de faire participer le secteur privé, comme les banques et les investisseurs, au mécanisme de soutien des Etats surendettés, en introduisant une possibilité de restructurer les dettes publiques.
"Cela peut conduire principalement à ce que des investisseurs en Europe ne s'engagent plus dans l'achat d'obligations parce qu'ils considèrent trop élevé le risque qu'ils soient mis à contribution dans le cas d'une mise en faillite d'un Etat (...)", fait-il valoir.
Résultat d'un conciliabule "entres amis" à Deauville comme on pourrait jouer une bonne dernière "plaque au casino"...
"Inacceptable"
Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a qualifié d'"inacceptable" la proposition commune de la France et de l'Allemagne sur la réforme du pacte de stabilité, dans un entretien à paraître jeudi dans le quotidien allemand Die Welt. "Cet accord n'est pas acceptable tel qu'il est parce qu'il ne garantit aucun cours strict de stabilité et aucun pacte de stabilité convaincant", affirme-t-il.
"Impossible"
"Le style est simplement impossible", a-t-il ajouté, affirmant ne pas avoir été consulté par Berlin et Paris sur l'accord trouvé la semaine dernière à Deauville (ouest de la France) entre la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français, Nicolas Sarkozy.
"Le retrait des droits de vote pour les pays cancres en matière de déficit budgétaire n'est pas un chemin praticable et j'exclus toute modification du traité de l'UE sur cette question", a-t-il souligné, estimant que cette proposition ne recueillerait pas l'unanimité des partenaires européens.
"C'est pourquoi nous ne devrions pas nous étendre sur cette question lors du sommet" des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE prévu jeudi à Bruxelles, a-t-il ajouté.
Changement light
En revanche, M. Juncker a dit soutenir une révision "minimale" du traité si celle-ci était nécessaire à l'instauration d'un mécanisme permanent pour aider les pays qui connaissent des difficultés financières. "Je pourrais accepter une modification minimale du traité pour le mécanisme de crise, pour ainsi dire un changement 'light'", a-t-il souligné. "Un mécanisme de crise permanent pour les pays en difficulté de paiement est nécessaire mais ne doit valoir que pour la zone euro", a précisé le premier ministre luxembourgeois.
Il s'est montré critique vis-à-vis de la proposition allemande de faire participer le secteur privé, comme les banques et les investisseurs, au mécanisme de soutien des Etats surendettés, en introduisant une possibilité de restructurer les dettes publiques.
"Cela peut conduire principalement à ce que des investisseurs en Europe ne s'engagent plus dans l'achat d'obligations parce qu'ils considèrent trop élevé le risque qu'ils soient mis à contribution dans le cas d'une mise en faillite d'un Etat (...)", fait-il valoir.
Résultat d'un conciliabule "entres amis" à Deauville comme on pourrait jouer une bonne dernière "plaque au casino"...
Il est clair que la roue tourne dans les relations franco-luxembourgeoises, depuis l'éviction du premier ministre luxembourgeois à la présidence de l'Union Européenne par le Veto "bien français"... dans le texte!
Rien ne va plus!
C'est à Deauville, dans le fameux Palace éponyme que s'est joué le dernier opus de la guerre ouverte entre Sarkozy et Juncker. Le président français fait force d'une réelle implication de la chancelière allemande, Angela Merkel toujours plus confiante dans la stratégie portée par le couple le plus célèbre de la construction européenne...
"Roms... dans le baba!"
C'est à Bruxelles que pleuvaient les premières salves luxembourgeoises en pleine crise française des "Roms"... Viviane Reding, commissaire européenne luxembourgeoise de son état, s'était glissée maladroitement dans la brèche des droits de l'homme. Celle qui jadis devait s'expliquer devant les autorités de son pays pour une affaire de personnel étranger détaché auprès de son mari... Commissaire européen qui devait s'essayer dans une comparaison jugée bien maladroite entre la déportation et les mesures d'un état souverain sur son territoire et dont les pratiques sont l'égal de l'ensemble des principales démocraties de l'Union Européenne... Le Luxembourg pratique également la reconduite aux frontières des ressortissants qui ne peuvent démontrer la conformité de leur présence avec les lois en vigueur... Sauf que le Luxembourg parlera plus facilement de Kosovars que de Roms... Tant que le permettra toujours et encore la fameuse géographie des formulations diplomatiques! Reconduites dans des conditions en rien différentes des pratiques des autorités françaises...
Juncker a son secret
Le premier ministre luxembourgeois n'est pas homme de conflits, véritable cheville ouvrière de l'Union Européenne, il est avant tout le président de l'Eurogroupe qui adepte du grand écart, peine à justifier sa légitimité depuis que son pays s'était retrouvé sur la liste grise de l'OCDE des paradis fiscaux! Car le piège se réferme sur cet ardent défenseur du secret bancaire qui à juste titre, n'acceptait pas voir le secret bancaire devenir un parfait bouc émissaire de la récente crise financière internationale. Les relations entre Nicolas Sarkozy et le premier ministre luxembourgeois se sont vites dégradées, les petites phrases fusent toujours dans l'entourage des deux hommes... Qui n'aiment pas se voir tenir tête!
Le premier ministre luxembourgeois n'est pas homme de conflits, véritable cheville ouvrière de l'Union Européenne, il est avant tout le président de l'Eurogroupe qui adepte du grand écart, peine à justifier sa légitimité depuis que son pays s'était retrouvé sur la liste grise de l'OCDE des paradis fiscaux! Car le piège se réferme sur cet ardent défenseur du secret bancaire qui à juste titre, n'acceptait pas voir le secret bancaire devenir un parfait bouc émissaire de la récente crise financière internationale. Les relations entre Nicolas Sarkozy et le premier ministre luxembourgeois se sont vites dégradées, les petites phrases fusent toujours dans l'entourage des deux hommes... Qui n'aiment pas se voir tenir tête!
Dernières salves...
C'est le dossier IFER qui enfoncera le clou de la polémique, depuis que la France souhaite pratiquer une fiscalisation des réseaux (électroniques, transports...) et ce conforme aux réglementations et recommandations communautaires. Le ministre Luxembourgeois des affaires étrangères, Jean Asselborn conteste "trés officiellement" ce qu'il considère comme une création fiscale "bien française"... qui deviendrait fort coûteuse pour l'état luxembourgeois... Mais le même ministre des affaires étrangères ne s'étend pas sur les récentes coupes pratiquées par le Luxembourg pour les allocations familiales à destination des étrangers et frontaliers... [-1-voir en fin d'article les positions du gouvernement luxembourgeois] Un contentieux peut en cacher un autre! La France et l'Allemagne souhaiteraient trés bientôt s'attaquer au "dumping fiscal" lié aux nombreux sièges sociaux de groupes américains des N.T.I.C présents à Luxembourg...
La France souhaite conserver la main du futur G20 dont elle devra assurer aux objectifs européens une place de choix, en ce sens, la France ne souffre pas des qualités qui s'opèrent dans les actions du couple franco-allemand. Pour Jean-Claude Juncker le signal envoyé par le couple franco-allemand n'est pas adroit, il offre tout juste l'impression d'un manque de solidarité dans la maison Europe...
Le président luxembourgeois de l'Eurogroupe sait donc que Nicolas Sarkozy se veut déterminé pour mener à bien cet objectif... Mais ne renoncera jamais à quelques bonnes vérités!
Pour information, le "compromis" de Deauville:
Déclaration franco-allemande
à l’occasion de la rencontre tripartite Allemagne-France-Russie
Deauville – Lundi 18 octobre 2010
La France et l’Allemagne sont d’accord sur la nécessité de renforcer le gouvernement économique européen. A cette fin, ils se sont entendus sur les points suivants:
1) La France et l’Allemagne soulignent que les procédures qui assurent la surveillance budgétaire et la coordination des politiques économiques devraient être renforcées et accélérées. Cela passe par les éléments suivants :
Une gamme de sanctions plus large devrait être progressivement applicable dans le volet préventif du Pacte comme dans son volet correctif. Ces sanctions devraient être plus automatiques, tout en respectant le rôle des différentes institutions et l’équilibre institutionnel.
Dans la mise en œuvre du volet préventif du Pacte, le Conseil doit pouvoir décider, à la majorité qualifiée, d’imposer de manière progressive des sanctions sous la forme de dépôts portant intérêt lorsque la trajectoire de consolidation budgétaire d’un État membre dévie de manière particulièrement significative par rapport à la trajectoire d’ajustement prévue sur la base du Pacte.
S’agissant du volet correctif du Pacte, lorsque le Conseil décide d’ouvrir une procédure de déficit excessif, il devrait y avoir des sanctions automatiques dès lors que le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, décide qu’un État membre n’a pas pris les mesures correctrices nécessaires dans un délai de 6 mois.
Afin de compléter le cadre législatif de surveillance des déséquilibres macro-économiques, le cas d’un État membre affecté d’un déséquilibre persistant et placé sous la surveillance du Conseil devra être discuté au Conseil européen.
2) La France et l’Allemagne considèrent qu’il est nécessaire de réviser le traité et qu’il devrait être demandé au président du Conseil européen de présenter, en étroit contact avec les membres du Conseil européen, des options concrètes permettant l’établissement d’un mécanisme robuste de résolution des crises avant la réunion de mars 2011.
La révision des traités sera limitée aux points suivants :
o L’établissement d’un mécanisme permanent et robuste pour assurer un traitement ordonné des crises dans le futur, comprenant les arrangements nécessaires pour une participation adéquate du secteur privé et permettant aux Etats membres de prendre les mesures coordonnées appropriées pour préserver la stabilité financière dans la zone euro.
o Dans le cas d’une violation grave des principes de base de l’Union Économique et Monétaire, et suivant les procédures appropriées, la suspension des droits de vote de l’État concerné.
Les amendements nécessaires devraient être adoptés et ratifiés par les Etats membres en accord avec leurs règles constitutionnelles respectives, en temps utile avant 2013.
-1- Pour information, position officielle du gouvernement luxembourgeois sur l'octroi d'allocations:
1. Une mise en cause du principe de domicile pour l’attribution de l’aide financière de l’Etat pour études supérieures aurait des répercussions sur les législations en la matière des autres Etats membres de l’Union européenne. Cette condition de domicile a été confirmée à ce jour et de façon récurrente par des arrêts de la Cour de Justice européenne.
2. L’abandon de la condition de domicile entraînerait des répercussions financières et l'octroi des aides financières pour études supérieures à des étudiants non‐domiciliés au Luxembourg deviendrait une charge déraisonnable pour l'Etat luxembourgeois. Par ailleurs, cet abandon comporterait le risque de discrimination à rebours à l'encontre des étudiants domiciliés au Luxembourg.
3. Le gouvernement luxembourgeois reste tout à fait d’accord à discuter avec la Commission européenne et les autres Etats membres de l’Union européenne sur un système d’aide financière véritablement européen, système qui devrait prévoir une portabilité de l’aide dans tous les pays de l’Union européenne, un droit autonome à l’aide financière ainsi que la levée de toutes les restrictions d’accès aux universités nationales.
Photographie: Tous droits réservés.
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