Au journal télévisé, le premier ministre belge, Yves Leterme
souligne l'importance d'un accord avant la reprise des marchés ce lundi...
"Pas vraiment inattendue que cette décision de l'agence Standard and Poor's...", l' annonce d'un abaissement de la note du royaume de"AA+" à "AA". En effet, déjà en décembre de l'année dernière, " ...la menace pointait sérieusement pour la note de la Belgique!"
L'aggravation de la situation des taux d'intérêts (presque 6%), l'absence d'un budget pour l'état et l'absence d'un plan -formel- d'assainissement de la situation financière du pays, la déroute du secteur bancaire, le précaire gouvernement "en affaires courantes", (le pays n'a toujours pas de gouvernement depuis plus de 500 jours!) Autant de faiblesses qui montrent plus que jamais "...les nombreuses limites qui enferment le royaume dans la tourmente!"
Ce modèle est à bout de souffle, "Il est urgent que le pays s'accorde dès ce week-end pour -enfin- annoncer dès -ce lundi- une sortie de crise!" celle qui devra lui éviter la douche froide. Cette situation toujours "jugée comme plus imminente", qu'annonce cette première décision d'une agence de notation dont il faut comprendre la décision comme "la fin d'un relatif état de grâce pour le pays" .
"Les banques du royaume sont sous la pression des marchés, (...) le gouvernement vient de lancer une importante opération de communication sur l'émission de bons d'état (4% brut) ...qui portaient sur un objectif à 200 millions pour un résultat de plus de 500 millions d'euros, un succès qui montre l'attachement du bon peuple de Belgique pour sortir de cette crise..."
Signal clair
A force d'attentes toujours portées par une accumulation de questions sans réponses... L'absence de gouvernement en Belgique, les difficultés rencontrées par un formateur démissionnaire... de retour, Elio Di Rupo qui ne semble vraiment plus rassurer la communauté financière internationale. "Celui qui devait représenter la nouvelle concorde du royaume autour des six négociateurs, risque de s'avérer comme un futur premier ministre par défaut!" Aiment à le préciser les observateurs les plus sévères... Une indiscrétion entoure les négociations actuelles, climat qui serait "un signe d'une possible concorde, l'électrochoc de la rétrogradation de la note devrait pouvoir impulser l'urgence d'une issue." C'est un signal clair pour la classe politique Belge, la spirale est orientée négative, il faut un résultat avant l'ouverture des marchés lundi, le week-end sera crucial pour tout le royaume.
" L'état de grâce dont pouvait jouir le royaume est arrivé à son ultime limite, les indicateurs sont formels! L'absence d'un budget clair dont la mission incombait à l'action d'un même gouvernement qui s'est engouffré dans le sauvetage de DEXIA, opération dont la garantie d'un total 54 milliards plombe toujours plus l'ambiance d'un secteur bancaire belge qui ne serait pas au bout de ses peines..."
Les négociations doivent aboutir à une formation salutaire de gouvernement en Belgique, les fondamentaux économiques belges sont dans l'ensemble encore épargnés, " ...mais sans une prise de conscience de la situation par les différents responsables politiques, il faut à présent s'attendre au pire!" (...) "Englués dans leurs différents, les belges doivent dépasser leurs divisions, au risque certain d'être à jamais rassemblés en responsabilités face à leur peuple, c'est à dire devant l'histoire!..."
Polémique
Pour Geert Noels, invité d'une radio du groupe RTBF (Matin première), l'économiste à Econopolis, la Belgique serait entrée dans une spirale où il est très difficile de s'échapper. Parlant d'un effet boomerang de la crise de 2008. Royaume qui pour s'en sortir, devra bien plus tabler sur une croissance économique nulle jusqu'en 2013 et donc augmenter l'effort budgétaire. Il faut aussi renégocier Dexia, (ce qu'un "premier ministre aux affaires courantes" ne semble pas vraiment en capacité, la signature d'un état n'étant pas un acte à la légère... ) Cependant pour l'économiste Geert Noels, point de doute, "dans l'affaire Dexia, la Belgique s'est fait rouler par les Français". Selon lui, dès 2008-2009, ils étaient au courant que "Dexia était un grand problème" et "ils ont pris ce temps là pour diminuer les risques en France et les déménager en Belgique".(...)"La Belgique doit renégocier avec la France" car elle n'avait pas l'information suffisante pour pouvoir bien négocier. Cette annonce risque de faire l'effet d'une bombe à Paris, pour l'heure le gouvernement français n'avait pas souhaité commenter telle accusation... D'autant plus surprenant que ce même économiste sollicite le fonds de stabilité européen pour qui son pays "pourrait aussi utiliser ses contacts en Europe pour dire que les garanties que la Belgique donne pour stabiliser Dexia, c'est aussi des garanties données sur d'autres pays européens, des risques qui ne sont pas belges; qu'on utilise nos garanties pour résoudre un problème systémique pour l'Europe. Alors pourquoi pas utiliser le fonds de stabilité européen pour nous aider ? Si on peut enlever certaines de nos garanties, cela peut alléger nos charges d'intérêt et nous aider à sortir du cercle vicieux" Mais ne cachera pas une autre évidence: "On a surestimé notre capacité de supporter tout cela".
Mais selon l'agence Standard and Poor's, c'est bien plus l'incertitude politique qui constitue "un risque certain pour la note du pays". L'agence de notation s'attend déjà ainsi à un recul de la croissance en 2012... Yves Leterme, premier ministre "aux affaires courantes" précise qu'"Il faut agir, faire un budget crédible, décider... avant l'ouverture des marchés", conscient "d'une mauvaise nouvelle"qui " prouve encore une fois qu'il faut agir, faire un budget crédible, décider de réformes importantes". "Tout le monde a fait des efforts, mais là maintenant il faut vraiment une réponse claire, nette et crédible pour éviter le pire" tout en " en appelant à ce que les négociateurs finalisent les discussions avant l'ouverture des marchés, lundi."
Une note forte
Le ministre belge des Finances Didier Reynders, qui dispose de nombreux soutiens en Europe, précise que "cette dégradation reflète la progression des taux d'intérêt dans notre pays et dans toute la zone euro, ce qui est entre autres lié à la diminution de confiance des investisseurs sur le plan mondial." Dans ce cadre, "la note de différents pays au sein et à l'extérieur de la zone euro a été récemment dégradée", a-t-il précisé dans un communiqué ou il tente remettre certaines pendules à l'heure...
Le ministre des Finances s'est voulu résolument rassurant, affirmant "qu'après cette dégradation, la note belge reste l'une des plus solides d'Europe". Fort d'une réduction du déficit public "réalisée à nouveau depuis 2009" et à l'effort continu de "réduction de la dette publique depuis le milieu des années 90, qui a vu notre dette chuter de plus de 40% du PIB", "la Belgique est l'un des rares pays de la zone qui soit parvenu à stabiliser sa dette publique, dont la trajectoire est d'ores et déjà orientée à la baisse", assure Didier Reynders.
Pour le ministre, que certains souhaitent toujours plus à la tête de l'Eurogroupe dès février 2012, l'annonce faite par Standard & Poor's "renforce encore la nécessité de finaliser à très brève échéance le budget 2012" en avance par rapport aux engagements pris vis-à-vis de l'Union européenne, à savoir "un solde net à financer de maximum 2,8% du PIB en 2012 et un retour à l'équilibre budgétaire au plus tard en 2015". (...) "Cette réduction du déficit des finances publiques devra comporter des "mesures structurelles", a-t-il insisté. Cela doit également renforcer notre détermination à adopter les réformes nécessaires au renforcement du potentiel de croissance de notre économie, notamment dans le domaine du marché du travail." On le voit, toute la planète est à présent suspendue à la future annonce du ""gouvernement Standard and Poor's"" pour la Belgique... A suivre.
Photographie: Tous droits réservés (capture RTBF)
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