François Hollande, président déterminé... |
L'ambiance se dégrade, depuis quelques semaines, le leader mondial de l'acier, Lakshmi Mittal joue gros. L'homme n'est pas du genre à se laisser abattre, il compose dans l'urgence l'avenir de son groupe et défend ses positions « bec et ongle ». Il y a d'abord le jeu feutré des fausses amabilités, le double langage et une certaine fin de non recevoir aux impératifs que le gouvernement français souhaite voir aboutir. Pour Mittal, la partition devient risquée, la puissance publique française peut se donner les moyens d'une frappe de rétorsion que les analystes du secteur commencent à juger comme hautement crédible pour ne pas dire digne du « feu nucléaire »,c'est à dire pour l'avenir financier du groupe. Le chantage actuel qu'opère la direction du groupe est jugé « comme inadmissible et révélateur au possible du peu de cas que semble faire Mittal des personnels présents sur le territoire national français, mais pas seulement. Pour s'en convaincre, il faut se rappeler les belles paroles de monsieur Mittal lors de l'acquisition « au forceps » du groupe Arcelor, plein de bonnes intentions, est finalement une feuille de route "ArcelorMittal" qui s'est réduite « telle la peau de chagrin », pour ne pas dire loin « de toutes stratégies efficientes pour assurer l'avenir du groupe en Europe... » Pour certains analystes qui scrutent l'impact financier, point de doute, le groupe « organise un certain repli, pire, une réorganisation pour calmer un actionnariat « las des turpitudes de la gestion globale de l'activité ». On peut « raisonnablement parler de réel gâchis, celui d'un entêtement irrationnel de la direction générale du groupe, loin d'assurer à présent la pérennité des fondamentaux de l'activité. » Des erreurs stratégiques « grossières, inadaptées et finalement, si peu en phase avec la situation réelle du groupe, des acquisitions inadaptées, pour l'heure l'inquiétude est palpable et nous ne sommes pas à l'abri de mauvaises surprises sur l'ensemble des sites présents en Europe, il faut dire qu'un « effet domino Mittal est clairement à l'ordre du jour.»
Boîte de Pandore...
Pour les marchés, Mittal ne semble plus mesurer les réelles conséquences de ses choix, « toutes solutions fractales contribueraient à un impact clairement négatif sur le titre! ». Devait nous confier un autre analyste, modulant son propos: « Certes, là ou sa posture flattera certains acteurs du marché, elle n'aura que pour réelle conséquence un effet boomerang des plus dramatiques, le problème est bien celui de la méthode, son approche, et plus grave son issue si Mittal s'entête. Son refus de céder face au gouvernement français risque de s'avérer lourd de conséquences, la France ne fera pas l'économie d'exploiter la moindre faille relative aux actions du groupe, c'est dire « le risque d'ouvrir une certaine boîte de Pandore*... »Car Mittal ne semble pas réceptif à la fronde qui monte contre lui en Europe, Belgique, France, et même Luxembourg ou se trouve le siège.
Luxembourg...
« Pensez-donc, le ministre luxembourgeois de l'économie, s'est désolidarisé publiquement de Montebourg (ministre français du Redressement productif), (…) mais il serait bien inspiré de voir que la France bataille « comme un lion » pour l'ensemble des sites présents en Europe, ...trop consciente de la réelle partition qui selon certains observateurs « se joue sous cap. » Et soyons clairs, selon eux, « le pire est à venir, le jeu de Mittal est bien celui d'un joueur qui abat ses dernières cartes, trop conscient que la fin de la partie est d'autant plus proche! » Nous souligne un dirigeant luxembourgeois, inquiet de voir son gouvernement faire « si peu de cas du combat qui se trame de l'autre côté de la frontière, en France, Lorraine voisine, c'est à dire Florange. »(...) « Du grand n'importe quoi, Mittal ferme son siège historique à Luxembourg (dans la capitale, ex-Arbed en fait "fermeture temporaire" selon le groupe:ndlr) et tente ainsi mettre la pression pour intimer l'ordre au Luxembourg de ne pas venir faire force d'immixtion dans le dossier français, pourtant qui peut penser qu'à Luxembourg, tous les acteurs de l'économie du pays puissent faire force d'autant de bêtise que notre gouvernement, ainsi clairement instrumentalisé par Mittal! C'est une honte, on verra très prochainement tout ce qu'il restera de cette posture peu glorieuse quand notre tour si bien entamé... trouvera son épilogue! » Le groupe s'est en effet déjà démis de certains sites présents au Grand-Duché de Luxembourg est vient d'annoncer « une fermeture temporaire » de son siège historique à Luxembourg. Pour l'heure, selon certains autres observateurs: « C'est l'esprit de la Grande Région (l'entente qui lit les états frontaliers:ndlr) qui trouverait ainsi à jamais sa limite, « ...nous souhaitons que la France puisse enfin faire entendre raison à Mittal, c'est aussi notre intérêt, Mittal joue un double-jeu avec Luxembourg, mais ce n'est pas gratuit! » une ambiance très tendue,car à Luxembourg, le gouvernement se retrouve avec une situation qui suggère la modération, c'est à dire l'avenir de 6000 personnes qui travaillent pour le groupe au Grand-Duché. Dans ce contexte, il est normal que le ministre de l'économie du pays ménage sa communication.
400 Millions...
Pour l'heure, le bras de fer est clairement lancé en France, si Mittal ne veut pas céder l'ensemble du site de Florange, il risquera une « nationalisation en ordre » ou l'état assurera « un portage technique » le temps de finaliser un accord avec un candidat, par ailleurs qui serait un « rival de Mittal. » (…) « Nul doute qu'il s'agira d'une escalade qui engagera un ensemble de conséquences, pour ce qui est de Mittal, il faut s'attendre à certains retours de bâtons, reste à savoir qui est le mieux armé dans ce combat, l'état français part gagnant, mais pour combien de temps? » Nous souligne un autre analyste.
Pour l'heure, un plan de 400 millions d'euros est donc dans les cartons, le président français François Hollande aurait déjà commandé des rapports supplétifs pour un éventuel nouveau tour de table, et ne s'interdirait pas l'économie d'autres rapports sur le « ...cas Mittal. »C'est dire l'ambiance qui prévaut dans cette dernière ligne droite: « Elle se partage entre rigidité toute présidentielle et fermeté de l'homme d'affaires, toujours aussi convaincu de son bon droit à faire valoir sa stratégie face à son actionnariat, ...toujours plus impatient. » On regrettera déjà que l'issue de cette affaire soit un facteur aggravant pour des relations entre l'état français et l'homme d'affaires qui représente plus de 20 000 emplois en France, ce qui ne semble pas visiblement rassurer nos différentes sources. Nous allons voir comment les deux acteurs de cette partition vont à présent mesurer l'intérêt de ces récentes discussions à l'Elysée ( Palais de la présidence française) que le ministre Montebourg devait juger « fermes et rudes! »lors de son intervention à l'assemblée nationale, confirmant que le potentiel acquéreur du site Mittal de Florange avait assuré vouloir mettre sur la table 400 millions d'euros « y compris de sa fortune personnelle, posture si rare dans le contexte économique actuel ». Pour l'heure c'est samedi 1 Décembre que devrait être annoncé l'épilogue de cette affaire. Jusqu'à présent, le groupe de Lakshmi Mittal, « ArcelorMittal » reste sur sa volonté de fermer en partie le site français situé en Lorraine , à savoir la phase "liquide", la production d'acier brut qui emploie 650 personnes, mais exige pouvoir conserver l'aval, la phase de transformation d'acier en produits industriels liés à l'automobile. A suivre...
*: Boîte de Pandore:
"Pandore fut créée sur l'ordre de Zeus qui voulait se venger des hommes pour le vol du feu par Prométhée..."
Pour mieux comprendre, notre précèdent article sur Mittal:
http://www.fergco.co/2012/05/arcelormittal-banco-sur-florange.html
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