Le secrétaire général de l'OCDE, Angel GURRIA considère que la fronde suisse doit trouver sa limite. Il s'en est ouvert dans le quotidien "Le Temps". Las des frasques du gouvernement suisse, qui est allé jusqu'au gèle de 136000 euros comme pour mieux marquer une certaine colère ambiante... La confédération helvétique ne fait pas dans la dentelle, officiellement la "peau" du secrétaire général est exigée sur l'autel... de la crise qui touche la Suisse, ses banques avec UBS en tête! Mécontents, nos amis suisses n'en démordent plus! La Suisse joue la carte de la victimisation à outrance ou toutes les haines se focalisent sur l'OCDE jugée à la merci d'un G20 qui donnera le coup de grâce en septembre pour l'épineuse question des paradis fiscaux... En effet une nouvelle liste sera annoncée avec les sanctions tant redoutées. Sur ce point les bruits de couloirs commencent à faire leurs effets: les conséquences seront si importantes au point que l'économie des ex-"Paradis excessifs" comme qualifiés par Angel GURRIA, (Suisse et Luxembourg)... risquent de s'en trouver affecté au plus haut point! Il faut dire que le Luxembourg n'est pas en reste dans ce dossier, faisant "bonne figure" avec la casquette de la présidence de l'Eurogroupe, le grand duché est suspecté au plus haut point d'organiser la fronde depuis les salons feutrés de son premier ministre, Jean-Claude Juncker qui "travaille sous cape" pour certains observateurs. La France et l'Allemagne par leurs ministres des finances respectifs, sont disponibles pour rendre justice à l'OCDE. "Faut-il préciser encore que ces pays avaient refusé de venir à Paris pour entrevoir une sortie intelligente et constructive! Ils ne seront pas conviés à Berlin en Juin, après tout leur refus de faire acte de présence à Paris est une signature, surtout quand on remarque les arguments actuels..." Précise un observateur sous couvert de l'anonymat et d'ajouter: "Les méthodes et pratiques de l'OCDE sont antérieures à la crise, le procès actuel est sans fondement et pour le moins mesquin! Les études réalisées par l'OCDE sont celles du constat et non pas des arrangements d'une diplomatie post-crise douteuse et forcément intéressée!"
Le secrétaire général, Angel GURRIA a même précisé dans la confidence de son entretien avoir été plus que respectueux de l'équité de traitement pour la Suisse et le Luxembourg, tenant informé ses ministres pour rester dans une logique de progrès et d'une constante recherche de dialogue, sans faire l'économie de la franchise si l'on en croit la teneur des propos tenus aux différents intervenants. Cette crise ouverte entre la Suisse, le Luxembourg irrite au plus haut point le couple franco-allemand qui commence à trouver la tournure des évènements bien décalée avec la réalité que le G20 affiche dans ses premières conclusions. Mais la Suisse sait que perdre une bataille n'est pas perdre la guerre! Le pays de l'horlogerie veut rester maître du temps: "Même si l'OCDE est en droit de considérer notre pays comme un paradis excessif, le plan social qui affecte UBS nous laisse le droit de sauver notre économie, le capital humain est notre argument principal en cette période troublée!" Précise un influent banquier dans l'anonymat... Sauf que l'OCDE n'est en rien responsable des risques inconsidérés d'UBS!
Voici le début de l'entretien d'Angel GURRIA par Sylvain BESSON Source "Le Temps" pour la suite cliquez sur le lien actif:
Angel Gurría, secrétaire général de l’OCDE, est sous les feux des projecteurs helvétiques depuis que l’institution a reçu mandat de lister les pays non coopératifs en matière fiscale. Répliquant aux critiques de Berne, il défend sa position, sans concessions:
Le Temps: Saviez-vous, avant le sommet du G20 à Londres, que les travaux de l’OCDE allaient être utilisés pour placer quatre de vos membres – la Suisse, l’Autriche, la Belgique et le Luxembourg – sur ce qu’on appelle la «Liste grise»?
Angel Gurría: Pour nous, il n’y a pas de liste, d’aucune couleur. Il y a seulement des critères pour l’échange d’informations, avec des pays qui les ont adoptés ou se sont engagés à le faire. Depuis le début, c’est-à-dire il y a huit ans, nous travaillons sur 84 juridictions qui font l’objet d’évaluations régulières. L’une de ces juridictions est la Suisse. Depuis le début du processus, rien n’a changé, si ce n’est que notre travail a été mis sur une feuille de papier, sur une page, pour que les chefs d’Etat [du G20] puissent le lire.
Le Temps:– Mais la Suisse se plaint que vous ne l’ayez pas correctement informée…
Angel Gurria:– En marge de la réunion des ministres à Londres, j’ai donné au président Merz, de la main à la main, une copie de la formulation révisée pour le G20. Elle disait déjà que la Suisse s’était engagée à adopter les critères de l’OCDE. Et depuis le mois d’octobre 2008, j’ai eu des contacts avec tout le monde – premiers ministres, ministres, hauts fonctionnaires, experts… – pour dire que la tolérance envers la non-coopération [dans la lutte contre l’évasion fiscale] était en train de disparaître.
Puis il y a eu cette réunion ministérielle en octobre à Paris convoquée par la France et l’Allemagne – qui a évoqué une «liste noire» incluant la Suisse. Ça a donné lieu à des critiques parce que nous étions présents. Mais lorsqu’un membre nous demande de le soutenir, nous le faisons. Quand la Suisse a soulevé des objections, nous avons compris, mais notre réaction a été de dire: il y a une nouvelle ambiance, beaucoup plus dure. Plutôt que de vous offenser, essayez de comprendre ce que cela veut dire. Regardez les implications, plutôt que de faire grand cas de l’incident. Et essayez de venir aux réunions, pour avoir votre mot à dire! Nous avons aussi recommandé que la Suisse fasse un mouvement unilatéral en direction de l’échange d’informations.
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