Oswald GRUBEL (ex Crédit SUISSE) le sait trop bien, son groupe est certainement dans la phase la plus critique qui soit, les déboires se succèdent et la perte de 25 milliards de dollars ne fait qu'amplifier une hémorragie que les experts qualifient comme abyssale. "Dans le dossier UBS une véritable injustice se profile, la crise lui sera certainement fatale, les plus pessimistes parlent même aujourd'hui d'une possible faillite du groupe. Exagération pour certains qui souhaitent que les nombreux efforts du groupe obtiennent une meilleure lisibilité dans les médias! Pourtant la banque n'est pas au bout de ses peines, la crise de confiance risque d'avoir raison de l'établissement, les retraits massifs des fonds sont en augmentation constante et soutenue. La communication du groupe est rendue inaudible, difficile de communiquer en cette période!" Précise un observateur sous couvert de l'anonymat. C'est peu dire face aux flots successifs de mauvaises nouvelles, mais la publicité faite autour de la banque par la crise est une formidable entreprise de destabilisation, bien souvent amplifiée par des annonces toujours plus dramatiques, le groupe est réduit à une communication de crise dont la maîtrise laisse à désirer pour les syndicats. Pourtant les experts sont en accord sur un point, le groupe n'insiste pas assez sur ses nombreux efforts pour rassurer et mettre en avant ses qualités propres, car elles sont nombreuses. On assiste plutôt à une débacle ou une course au sauvetage de ce qui peut l'être. Ce sont les employés qui paient le prix fort, le nouveau patron, Oswald GRUBEL a annoncé la suppression de quelque 8700 emplois supplémentaires dont 2500 pour la seule SUISSE. La confédération reste impuissante devant l'ampleur de la dramaturgie qui se joue, la défiance est arrivée à son point de non retour, il faut en passer par là précisent les observateurs qui considèrent que la banque ne peut plus faire l'économie d'un plan social qui s'adaptera avec l'évolution du groupe, c'est à dire vers des plans successifs et toujours plus douloureux, les cadres ont le moral au plus bas. Egris, ils le sont, voir ce qui fût la meilleure banque au monde fondre comme neige au soleil inspire des réactions acerbes face à l'ancienne direction qui n'a pas été en capacité de redresser la barre: "A vouloir s'entêter dans certains dossiers (NDLR: Secret bancaire, USA, Madoff...) la banque s'est perdue dans une communication catastrophique, le plan social est l'unique réponse pour montrer que la détermination est grande pour sortir de cette spirale, mais aucun plan de communication pour mettre en avant le capital humain du groupe, certains clients considèrent que cet aspect aurait été déterminant pour laisser leurs fonds dans la banque... Les suppressions annoncées viennent compléter les 11 000 déjà réalisées l'an dernier et qui porteront les effectifs globaux du groupe à 67 500 employés, nouvelle variable d'ajustement du groupe, et devraient permettre à la banque en difficulté d'économiser presque 4 milliards de dollars d'ici 2010.
UBS est donc victime d'une crise financière qui lui a fait perdre des milliards en mauvais placements ainsi que d'une crise de confiance chez ses clients ébranlés par l'effritement potentiel du légendaire secret bancaire suisse. Les analystes considèrent que sont surtout les démêlés judiciaires d'UBS avec Washington, qui lui reproche d'aider des contribuables américains à frauder le fisc, qui ont contribué à un mouvement de désaffection qui s'est traduit par des retraits massifs, la banque est impuissante face à cette crise de défiance. Ainsi, lors du seul premier trimestre 2009, ce sont plus de 24 milliards de dollars qui ont été retirés des comptes d'UBS par des clients inquiets que la banque ne sait plus rassurer. En 2008, ce sont près de 240 milliards de dollars qui ont été retirés des coffres de la banque suisse. La nouvelle direction serait bien inspirée de revoir sa communication, certe en temps de crise il est difficile de porter la bonne parole quand trop peu sont disposés à l'entendre...
Le premier trimestre 2009 n’a pas donné de signes d’amélioration : la direction prévoit une perte de près de 2 milliards de francs (1,3 milliard d’euros). Ce montant dépasse largement les attentes, car les comptes de l’entité américaine ont été passés à la paille de fer, ce qui a conduit à de nouvelles dépréciations pour 4 milliards de francs suisses.
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UBS est donc victime d'une crise financière qui lui a fait perdre des milliards en mauvais placements ainsi que d'une crise de confiance chez ses clients ébranlés par l'effritement potentiel du légendaire secret bancaire suisse. Les analystes considèrent que sont surtout les démêlés judiciaires d'UBS avec Washington, qui lui reproche d'aider des contribuables américains à frauder le fisc, qui ont contribué à un mouvement de désaffection qui s'est traduit par des retraits massifs, la banque est impuissante face à cette crise de défiance. Ainsi, lors du seul premier trimestre 2009, ce sont plus de 24 milliards de dollars qui ont été retirés des comptes d'UBS par des clients inquiets que la banque ne sait plus rassurer. En 2008, ce sont près de 240 milliards de dollars qui ont été retirés des coffres de la banque suisse. La nouvelle direction serait bien inspirée de revoir sa communication, certe en temps de crise il est difficile de porter la bonne parole quand trop peu sont disposés à l'entendre...
Le premier trimestre 2009 n’a pas donné de signes d’amélioration : la direction prévoit une perte de près de 2 milliards de francs (1,3 milliard d’euros). Ce montant dépasse largement les attentes, car les comptes de l’entité américaine ont été passés à la paille de fer, ce qui a conduit à de nouvelles dépréciations pour 4 milliards de francs suisses.
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