"Accords secrets entre puissances avant le sommet?"
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Depuis des mois, les principaux dirigeants qui seront présents au sommet du G20 de Pittsburgh, décident entre-eux de l'issue... du sommet! Il serait illusoire de croire que cet opus du G20 soit uniquement la découverte de solutions aux différents problèmes de notre planète. Le cercle des principales puissances de la planète va tenter d'amorcer les grandes lignes des objectifs décidés à Londres. On sait tous que la rivalité entre européens et américains est trés marquée, que mieux, il semble que le président Obama profite de son passage aux Nations-Unies pour réduire à néant les efforts de la France, et plus particulièrement son président, Nicolas Sarkozy jugé comme principal "fagociteur" du plan médias du locataire de la maison blanche... "C'est une évidence! Il faut bien tenir la cordre jusqu'au bout du sommet, à ce petit jeu, la France risque à nouveau de se voir retoquer comme une puissance moyenne et non pas l'égal des Etats-Unis, ou la Chine!" (...) Les grandes puissances se sont pour la plupart arrangées pour ne pas dire ménagées des "distances diplomatiques de sécurité"... Pour s'éviter une occasion contre-productive par rapport aux objectifs du sommet. Il faut comprendre que l'essentiel est déjà négocié, le sommet sera tout juste l'occasion de faire "bonne figure...". On peut s'attendre à quelques effets d'annonces, mais dans l'ensemble, la question de la réglementation des pratiques financières au sens trés large devrait l'emporter. On peut s'attendre à des accords qui marqueront les esprits... Mais dans la coulisse, les plus grands se sont déjà mis d'accord sur l'essentiel, les Etats-Unis par exemple, se sont déjà ménagés un boulevard vers la Chine et cela par cette surprenante décision de mettre fin à son bouclier antimissiles, pour dit-on, ménager la Russie qui bien trop rapidement y voyait l'occasion de s'engouffrer vers de nouvelles relations avec... la Chine! Les européens ne sont pas en reste dans le jeu diplomatique du sommet, ils vont tenter de faire passer cette image d'unité qui bien que trés relative, aura au moins le mérite d'éviter de compliquer le rapport des forces en puissance et donc présentes. Car sur les questions financières et de la réglementation, un accord global est loin d'être évident, on s'attend tout juste à la mise à l'index des récalcitrants, et autres paradis fiscaux... Tout comme le secret bancaire qui devrait faire l'objet d'une annonce toute particulière... Deux conceptions de la pratique et déontologie risquent bien de s'affronter. Pour les uns, ce qui choquent les autres est avant tout émulateur de la reprise économique, la rémunération des traders par exemple: "L'affaire Kerviel n'est pas de nature à laisser la tentation de véritables leçons de choses sur l'affaire Madoff, c'est un exemple qui montre bien que "les sujets qui fâchent" doivent faire l'objet de prudence dans les plans médias respectifs... Les 24 et 25 septembre, les chefs d'Etat ou de gouvernement des 19 plus grands pays de la planète, plus le représentant de l'Union européenne, se retrouveront donc à Pittsburgh, aux Etats-Unis, pour un nouveau sommet, un peu plus de deux cents jours après celui de Londres, le 2 avril. Ils auront pour la plupart, déjà réglé leur déclaration d'intention sur le registre bien diplomatique de l'intérêt général alors que tous auront la volonté de défendre leur chapelle... La France s'est déjà bien défendue au niveau commercial au Brésil quand la Chine n'hésite pas à se proclamer comme le pays qui va dépenser la plus grande part de son P.I.B par habitant pour les énergies renouvelables et donc cette conscience (collective) retrouvée... Celle même que le G20 de Londres avait alors réalisé par la fameuse "photo de famille", celle d'un sommet désireux de faire passer avant-tout l'image d'une unanimité politique autour des réponses à apporter à la crise. Mais chacun sait que le doux rêve d'une gouvernance mondiale trouve ses limites avec la montée des protectionnismes que souligne le F.M.I, bien trop conscient que les réalités "biens locales" stimulent le réflexe des priorités nationales... C'est bien la raison qui porte la volonté de ses différents états de faire un usage des "pré-accords secrets" pour anticiper ces divergences qui de pays riches à pays pauvres en passant des occidentaux aux pays émergents sont tous facteurs de tensions. C'est donc le jeu de la diplomatie de l'image qui l'emporte à Pittsburgh, même si Nicolas Sarkozy semble déjà comprendre que la menace de quitter le sommet n'a plus son intérêt comme à Londres, lui même étant un acteur de cette partition pré-formatée...
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