Depuis le début du procès de l'affaire Clearstream, l'ancien premier ministre, Dominique de Villepin a assisté au procès dans son intégralité. Au terme de celui-ci il a déclaré vouloir désormais «tourner la page et regarder vers l'avenir».
Il était 18 h 25 quand le bâtonnier Iweins a prononcé la dernière plaidoirie et le président Pauthe invite les prévenus à s'exprimer une dernière fois. Dominique de Villepin s'approche très solennellement de la barre et déclare au micro: «J'ai assisté à ce procès de la première à la dernière minute. Certains pouvaient penser qu'il serait infamant pour un ancien premier ministre de comparaître : ce n'est pas le cas. Je n'ai jamais eu le sentiment d'être humilié devant vous.» Plus tard dans la salle des pas perdus, il ajoutera face aux nombreuses caméras présentes : «Je pense que les Français savent maintenant que j'ai été accusé à tort. Pendant quatre ans, j'ai souffert d'un acharnement. Je veux tourner la page et regarder vers l'avenir. Je garde la main ouverte vis-à-vis de Nicolas Sarkozy. Je n'ai pas rancœur. Je veux servir les Français à la place qui est la mienne.» Puis il traversera la capitale en voiture pour se rendre sur un plateau de télévision, pour un rendez-vous très attendu.
Dominique de Villepin expliquera méthodiquement et plus longuement son sentiment lors du Grand Journal de Canal Plus face à Michel Denisot et ses chroniqueurs parfois médusés. "Je ne crois pas qu’on puisse vivre dans la rancœur. Et je crois qu’en politique, mais c’est également vrai dans la vie, la haine est le pire des tombeaux. On s’enferme et on se consume. Ce n’est pas un conseil qu’on peut se donner à soi-même de vivre dans de telles querelles ". Il rendra d'autant plus sincère son propos lorsqu'il tendra la main vers Nicolas Sarkozy, l’ancien premier ministre n’oublie pas leurs réelles différences. "C’est vrai que beaucoup de choses me séparent de Nicolas Sarkozy même si j’appartiens à la même famille politique. C’est vrai que sur l’indépendance de la France, nous n’avons pas les mêmes positions (faisant sûrement référence ainsi au retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN par la décision de Nicolas Sarkozy). C’est vrai que sur les principes républicains, nous n’avons pas toujours les mêmes convictions. C’est vrai que sur la réforme, nous n’avons pas les mêmes positons, a-t-il énoncé. Tout simplement parce que nous sommes différents."
Dominique de Villepin n’a pas oublié de se défendre dans l’affaire Clearstream qui l’a mené devant le tribunal. "La première chose que j’ai faite dans ce dossier, c’est de demander à un général de la République (ndlr: le général Rondot) de suivre ce dossier, de faire preuve de prudence, de confidentialité pour assurer la protection des personnes et d’éviter toute machination politique, a-t-il précisé. Dans une affaire sensible, ce qui est important, c’est d’avoir en tête les risques. C’est ce que j’ai essayé de faire, mais on voit bien que les choses ont pris un autre tour."
"L’objectif, c’était de me mettre sous cloche, a-t-il encore asséné. J’ai rappelé que j’avais des convictions, et que ces convictions n’étaient pas négociables."
Il était 18 h 25 quand le bâtonnier Iweins a prononcé la dernière plaidoirie et le président Pauthe invite les prévenus à s'exprimer une dernière fois. Dominique de Villepin s'approche très solennellement de la barre et déclare au micro: «J'ai assisté à ce procès de la première à la dernière minute. Certains pouvaient penser qu'il serait infamant pour un ancien premier ministre de comparaître : ce n'est pas le cas. Je n'ai jamais eu le sentiment d'être humilié devant vous.» Plus tard dans la salle des pas perdus, il ajoutera face aux nombreuses caméras présentes : «Je pense que les Français savent maintenant que j'ai été accusé à tort. Pendant quatre ans, j'ai souffert d'un acharnement. Je veux tourner la page et regarder vers l'avenir. Je garde la main ouverte vis-à-vis de Nicolas Sarkozy. Je n'ai pas rancœur. Je veux servir les Français à la place qui est la mienne.» Puis il traversera la capitale en voiture pour se rendre sur un plateau de télévision, pour un rendez-vous très attendu.
Dominique de Villepin expliquera méthodiquement et plus longuement son sentiment lors du Grand Journal de Canal Plus face à Michel Denisot et ses chroniqueurs parfois médusés. "Je ne crois pas qu’on puisse vivre dans la rancœur. Et je crois qu’en politique, mais c’est également vrai dans la vie, la haine est le pire des tombeaux. On s’enferme et on se consume. Ce n’est pas un conseil qu’on peut se donner à soi-même de vivre dans de telles querelles ". Il rendra d'autant plus sincère son propos lorsqu'il tendra la main vers Nicolas Sarkozy, l’ancien premier ministre n’oublie pas leurs réelles différences. "C’est vrai que beaucoup de choses me séparent de Nicolas Sarkozy même si j’appartiens à la même famille politique. C’est vrai que sur l’indépendance de la France, nous n’avons pas les mêmes positions (faisant sûrement référence ainsi au retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN par la décision de Nicolas Sarkozy). C’est vrai que sur les principes républicains, nous n’avons pas toujours les mêmes convictions. C’est vrai que sur la réforme, nous n’avons pas les mêmes positons, a-t-il énoncé. Tout simplement parce que nous sommes différents."
Dominique de Villepin n’a pas oublié de se défendre dans l’affaire Clearstream qui l’a mené devant le tribunal. "La première chose que j’ai faite dans ce dossier, c’est de demander à un général de la République (ndlr: le général Rondot) de suivre ce dossier, de faire preuve de prudence, de confidentialité pour assurer la protection des personnes et d’éviter toute machination politique, a-t-il précisé. Dans une affaire sensible, ce qui est important, c’est d’avoir en tête les risques. C’est ce que j’ai essayé de faire, mais on voit bien que les choses ont pris un autre tour."
"L’objectif, c’était de me mettre sous cloche, a-t-il encore asséné. J’ai rappelé que j’avais des convictions, et que ces convictions n’étaient pas négociables."
Le 28 Janvier prochain, le tribunal donnera le résultat de ce procès, dont la rivalité entre deux hommes trouvera son épilogue. Dominique de Villepin pourrait faire l'objet d'une relaxe, les autres acteurs de cette partition devraient se voir confirmer dans leur statut de coupables. L'ancien ministre sait que la vérité du droit peut lui donner meilleur salut que la rivalité dont il n'aura jamais cessé de démontrer l'impact dans les débats et le climat qui lui prédominait .
Source: Agences diverses/ "Le Figaro"/ Europe1/RTL
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