Super Mario, sauveur de l'Euro... |
Mario Draghi a déclaré que son intitution est « prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l'Euro! ». Le chainon manquant de cette partition de la crise de la dette vient de porter un signal clair aux marchés qui s'inquiètent de la dérive actuelle que connaissent des pays comme l'Espagne, l'Italie, la Grèce et le Portugal...
Salutaire
La mission de la BCE est claire, il faut agir sur l'envol des coûts d'emprunts des pays de l'ensemble de la Zone euro. « Il fallait impérativement que la BCE entre en scène pour définir la stratégie que le sommet du 28 Juin dernier devait acter lors d'un sommet européen qui devait décider l'octroi d'une aide vitale de quelques 100 milliards d'euros pour le secteur bancaire espagnol confronté aux pires difficultés. Les marchés attendaient cette prise de position salutaire de la BCE, qui par le nouveau mécanisme du MSE pourra intervenir en achetant directement de la dette sur les marchés secondaires. Cette posture est jugée salutaire et donne une réponse à tous ceux qui craignaient une position ambiguë de l'institution, ainsi clarifiée... »
Notre mandat
Mario Draghi s'est dit optimiste sur cette annonce: « Et croyez-moi, ce sera suffisant ». Les bourses ont rapidement bondi à ces déclarations et les taux obligataires se sont logiquement détendus. Les taux d'emprunt de l'Espagne sont descendus sous les 7 % après avoir dépassé les 7,5 % cette semaine, de quoi rendre optimistes les cambistes. Le fait que la BCE insiste sur sa capacité d'action donne le gage aux marchés qui réagissent positivement à une annonce qui devait préciser que «Si les primes de risque sur la dette souveraine handicapent la transmission de la politique monétaire, elles entrent dans le cadre de notre mandat» de quoi laisser entendre que la « BCE pourrait reprendre sous peu ses rachats d'obligations publiques sur le marché secondaire... » opération à l'arrêt depuis quasiment mi-février dernier.
Agir...
Les différents ministres des finances de la Zone euro n'ont pas caché leur satisfaction de voir la BCE intégrer pleinement son nouveau rôle pour agir concrètement sur la crise de la dette. Une de nos sources devait nous communiquer un rapport qui suggère que l'Allemagne devrait à son tour intervenir sur d'autres leviers identifiés. Pierre Moscovici, ministre français de l'Economie et des finances a aussitôt jugé «tout à fait positives» ces déclarations. «Je ne veux pas me mettre à la place du FESF ni de la BCE, dont je respecte l'indépendance. Je veux dire simplement là que cette dimension, la dimension d'intervention sur les marchés, ne doit pas rester lettre morte», a par ailleurs déclaré M. Moscovici, interrogé sur un éventuel achat de dette par le Fonds européen de stabilisation financière.
Bond
Le MSE devrait faire l'objet d'une licence bancaire spécifique selon d'autres sources du conseil des gouverneurs de la BCE, selon l'un d'entre eux « Il y a des arguments favorables jugés à l'octroi d'une licence bancaire au Mécanisme européen de stabilité (MES), qui a vocation à succéder au FESF, lui permettant ainsi d'emprunter directement à la BCE... » De quoi rassurer tous ceux qui pouvaient douter encore des objectifs et donc nouvelles attributions de la BCE, qui marquent ici un sérieux point vers une efficience retrouvée dans le traitement de la crise de la dette.«Le fait qu'il y ait plusieurs déclarations de responsables de la BCE est important pour le marché» devait souligner un responsable d'une importante institution internationale qui laisse penser que les mises en gardes du FMI semblent enfin gagner en ampleur au même titre que les nombreuses recommandations de l'OCDE en la matière.«Face à cette dégradation, la BCE ne devrait pas rester inactive d'autant que les tensions sur la dette espagnole devraient s'accroître rapidement durant l'été en l'absence des dirigeants politiques européens, l'urgence était réelle, il fallait un signal fort et audible!», avaient ainsi souligné dans la matinée le cercle des analystes. « Ce bond des bourses survient alors que les difficultés budgétaires de l'Espagne alimentent les craintes quant à un éventuel recours de Madrid à un plan de sauvetage, comme ce fut le cas pour la Grèce, l'Irlande ou encore le Portugal... »
L'agence Moody's s'était lancée dans une logique d'annonces qui marquaient le risque sur la politique de transmission de la politique monétaire, le FESF étant lui même visé par un abaissement de perspective au même titre que certains établissements bancaires et autres états pourtant jugés forts comme l'Allemagne, le Luxembourg et les Pays-Bas, « Dont l'aggravation de la situation des états du sud de l'Europe laisse toujours entrevoir une altération de la capacité d'implémentation des conséquences liées au risque inhérent à une dégradation. »
A 14h20, Paris gagnait ainsi 3,07%, Londres 1,14%, Francfort 1,59%, Milan 4,13% et Madrid 3,03%. Les valeurs bancaires étaient les principales bénéficiaires de cette montée en flèche, à l'image d'UniCredit à Milan, en hausse de 6,68%, de BNP Paribas à Paris, en progression de 6,33%, ou encore de Santander à Madrid à +6,40%. Du côté du marché obligataire, "Le soulagement s'est également immédiatement fait sentir, le taux d'emprunt de l'Espagne, qui oscillait autour de 7,3% dans la matinée, passant pour la première fois sous les 7% depuis le 19 juillet."
Souhaitons que cette annonce puisse contribuer à remettre en ordre les derniers effets de la crise qui trouve ici peut-être une planche de salut plus cohérente, "les états devant toujours faire un travail sur leur économie, en insistant sur leur capacité d'intervention par des lois adaptées au réalisme de leurs enjeux macro-économiques intérieurs". A suivre.
PRESS RELEASE
25 July 2012 - Results of the July 2012 bank lending survey for the euro area
The European Central Bank (ECB) is publishing today its report on the results of the July 2012 bank lending survey for the euro area. The bank lending survey, which is conducted four times a year, usually at the beginning of each quarter, was developed by the Eurosystem in order to enhance the understanding of bank lending behaviour in the euro area.
The results reported in the July 2012 survey relate to changes in the second quarter of 2012 and to expectations of changes in the third quarter of 2012. Three ad hoc questions were included in the questionnaire for the July 2012 survey: one question addressing the impact of the financial turmoil on access to retail and wholesale funding, one on the impact of the sovereign debt crisis and one on the likely impact of ongoing regulatory changes on credit standards.
The July 2012 bank lending survey was conducted between 21 June and 5 July 2012. 130 banks participated in this survey out of a sample of 131 euro area banks.
The report is available on the ECB’s website in the “Statistics” section under “Monetary and financial statistics”/“Surveys”/“Bank lending survey”.
Detailed data series for the aggregate euro area results as well as the country-level results in terms of net percentages and/or the diffusion index for 11 euro area countries are available on the ECB’s website via the ECB’s Statistical Data Warehouse. In addition, the ECB’s website also provides links to the national results as published by the respective national central banks.
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