"L'homme revient de loin!" Ce n'est pas moi qui le dit, juste ce diplomate de haut rang de Bruxelles... Qui me précisera plus tard "que cette élection n'est que justice!" Celui qui avait perdu sa bonne étoile pour le trés convoité poste de président du Conseil de l'Europe suite à un certain "Veto jugé bien français" revient au devant de la scène politique européenne. Aujourd'hui, il est le président de l'Eurogroupe qui se voit conforté dans sa mission salutaire pour assurer les meilleures chances au déjà trés controversé projet de gouvernance économique à l'européenne. L'homme est du pur style des pères fondateurs de l'Union Européenne. Véritable cheville ouvrière des institutions, négociateur dans l'âme, il est bien ce genre de piliers qui assurent à l'Union Européenne une certaine continuité dans l'action. Capable de se mettre à dos un chef d'état quand il ne trouve pas grâce à ses idées et son refus d'une certaine caricature sur le Sacro-Saint Secret Bancaire dont il ne finira jamais assez d'expliquer les bienfaits dès lors qu'il est entouré d'équité! Refusant d'attribuer la crise financière au seul secret bancaire et à l'existence même de juridictions de "l'optimisation fiscale" quand l'OCDE parle ouvertement de "Paradis fiscaux!". Car pour Jean-Claude Juncker, si la règle est un enjeux, elle doit être la même pour tout le monde... Delaware compris et ses fameux Trustees. L'homme est adepte du franc parler, quite à en payer le prix, l'honneur de ceux qui vous diront qu'au paradis, seul les saints fixent le prix de leur âme. Après des passe d'armes "musclées" il est de ceux qui annoncent la couleur! Diplomate mais jamais en pilotage automatique, le pilote Juncker a de trés bons arguments, au point de surprendre ses pairs de l'Eurogroupe. A ceux qui seraient tentés de lui parler d'un "lot de consolation" il pourra répondre "je ne suis pas là pour moi, la Grece et le Portugal méritent plus que de la consolation!" Il a démontré qu'il pouvait être ce lien indispensable entre les différents acteurs de cette Europe dont il cultive tous les secrets... On lui reproche souvent son impulsivité notoire comme un certain soir, invité du journal de France2 dont il brisera en direct les certitudes d'un "trop jeune" journaliste. Il n'est pas de ceux a qui on fait avaler tout et n'importe quoi, "Venez plutôt me voir si vous voulez savoir ce que je pense!" Il a une sainte horreure des bruits colportés et des effets de manche. Il faut dire que bien trop souvent, on lui prête des déclarations "hors contextes" comme cette fameuse "je n'ai pas beaucoup d'estime pour les banquiers!" Depuis la faculté de droit de Strasbourg et son DEA, il a une attache trés charnelle avec l'Europe, jeune étudiant, il s'est imprégné de l'Europe en passant des heures entières à venir flirter avec l'ambiance des grandes messes de la construction européenne. C'est un homme fort sympathique, mais attention, en colère, il peut déplacer des montagnes... Son pays, le Luxembourg est dans une phase trés difficile, et s'est en premier ministre qu'il voit rouge quand le deuxième brasseur du pays se voit sacrifié sur l'autel du capitalisme dont il assure aussi le dure réalisme comme président de l'Eurogroupe. Le bon peuple du Grand-Duché attend de voir le vrai poids de son idylle préféré, quinze années de pouvoir, qui dit mieux? Il s'est engagé pour le sauvetage de l'entreprise brassicole, à suivre... C'est la ministe espagnole des Finances, Elena Salgado qui dirigea le début de la réunion de l'Eurogroupe dont l'ordre du jour exceptionnel, était bien l'élection du nouveau président. Berlusconi avait tenté de faire un ballon d'essai avec l'idée de proposer son poulain, mais "Pshitt!", rien à faire, Juncker est plus fort ,ce n'est pas compliqué, l'Italie peut aller se rasseoir à la place que lui laisse ses pairs! Le ministre du Trésor luxembourgeois obtient la reconduction qui ne faisait aucun doute parce qu'il était bien le seul candidat. Jean-Claude Juncker aux affaires pour un mandat qui durera deux ans et demi pour cette fonction de président "permanent" de l'Eurogroupe, celle qu'il occupe depuis sa création en 2005! Celui qui s'est toujours fait fort de recoller les assiettes cassées entre français et allemands avec Jacques Chirac s'était vu moins habitué à la fougue d'un Nicolas Sarkozy dont la relation franche et courtoise ne manquera pas d'être parfois pour le moins trés tendue!
Jean-Claude Juncker avait refusé en 2008 de convoquer un sommet de l'Eurogroupe, Nicolas Sarkozy, piqué au vif organisera lui-même la rencontre à Paris... Puis les quelques politesses sur le secret bancaire et quelques contentieux relatifs au G20 et à l'OCDE, Juncker organisant "sous cape" un contre sommet des "paradis fiscaux" à Luxembourg au plus fort de la crise!
Jeudi dernier, Jean-Claude Juncker est allé voir Nicolas Sarkozy pour effacer les malentendus, pour un entretien jugé "trés constructif " à Paris. Bonne opération, la France lui assure son soutien pour sa reconduction à la tête de l'Eurogroupe, cerise sur le gâteau, une visite d'Etat de Nicolas Sarkozy courant Juin à Luxembourg. Juncker est venu présenter sa "feuille de route" avec une meilleure coordination des politiques économiques et s'engager à se doter d'un secrétariat permanent. Il disposera ainsi de cinq collaborateurs supplétifs hauts fonctionnaires européens, on parle d'un proche de Christine Lagarde pour cette nouvelle mouture de l'Eurogroupe. Il se sont refusés à l'idée d'un calendrier précis pour s'assurer une plus grande flexibilité pro active comme pour les périodes dites de crise et donc pour des circonstances qui seraient jugées exceptionnelles. De retour à Luxembourg, Jean-Claude Juncker pourra apprécier une bonne Diekirch après le bon champagne... de Bruxelles! Félicitations monsieur le président.
Jean-Claude Juncker avait refusé en 2008 de convoquer un sommet de l'Eurogroupe, Nicolas Sarkozy, piqué au vif organisera lui-même la rencontre à Paris... Puis les quelques politesses sur le secret bancaire et quelques contentieux relatifs au G20 et à l'OCDE, Juncker organisant "sous cape" un contre sommet des "paradis fiscaux" à Luxembourg au plus fort de la crise!
Jeudi dernier, Jean-Claude Juncker est allé voir Nicolas Sarkozy pour effacer les malentendus, pour un entretien jugé "trés constructif " à Paris. Bonne opération, la France lui assure son soutien pour sa reconduction à la tête de l'Eurogroupe, cerise sur le gâteau, une visite d'Etat de Nicolas Sarkozy courant Juin à Luxembourg. Juncker est venu présenter sa "feuille de route" avec une meilleure coordination des politiques économiques et s'engager à se doter d'un secrétariat permanent. Il disposera ainsi de cinq collaborateurs supplétifs hauts fonctionnaires européens, on parle d'un proche de Christine Lagarde pour cette nouvelle mouture de l'Eurogroupe. Il se sont refusés à l'idée d'un calendrier précis pour s'assurer une plus grande flexibilité pro active comme pour les périodes dites de crise et donc pour des circonstances qui seraient jugées exceptionnelles. De retour à Luxembourg, Jean-Claude Juncker pourra apprécier une bonne Diekirch après le bon champagne... de Bruxelles! Félicitations monsieur le président.
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