C'est avec détermination et pragmatisme que le président français Nicolas Sarkozy vient d'enrôler le Britannique Gordon Brown avec le renfort d'une Angela Merkel qui ne cache plus que la France constitue "un allié de poids et de référence internationale pour le futur G20 de Pittsburgh (Etats-Unis) les 24 et 25 septembre".
Sarkozy chef de file
"Il faut à Sarkozy une Europe qui soit représentée en force lors du prochain G20, s'il parvient à devenir le chef de file des principaux chefs d'états de l'Union, il permettra d'assurer aux travaux du rapport de La Rosière d'être l' élément clef intégré des décisions. Les banques françaises sont en position de force du fait de leur capacité de rebond, elles sont dans l'ensemble jugées plus efficaces et stables. Sarkozy est dans une logique de reconquète de la place de la France au niveau international, "une France moteur de l'Union Européenne et dans une logique constructive avec ses partenaires!" Précise un diplomate proche du dossier.
C'est une véritable croisade pour la régulation de la finance mondiale, à présent les trois chefs d'états réclament des "règles obligatoires" et des aménagements sur les rémunérations, et une véritable politique de sanctions contre les plus récalciltrants!
Front commun
Dans un courrier au président en exercice de l'Union européenne (UE), le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, daté de mercredi, les trois dirigeants énumèrent une série de "principes" qu'ils souhaitent que les chef d'Etat et de gouvernement du G20 transforment en "règles obligatoires", lors du sommet des 24 et 25 septembre à Pittsburgh (Etats-Unis).
Le G20 doit "s'assurer que des sanctions existent au niveau national pour les banques qui n'appliquent pas ces règles", précisent-ils en évoquant à titre d'exemple la suspension des mandats accordés par les gouvernements aux banques récalcitrantes, déjà annoncée en France.
Bonus
Sur le dossier symbolique des "bonus", Mme Merkel, M. Sarkozy et M. Brown se prononcent ainsi pour le plafonnement des rémunérations variables versées aux banquiers, "soit en proportion des rémunérations totales, soit en fonction des revenus et/ou des profits de la banque".
Ils estiment aussi que toutes les rémunérations variables doivent être fixées "à un niveau approprié par rapport à la rémunération fixe" et doivent "dépendre de la performance de la banque".
"Les rémunérations variables doivent prendre en compte les développements négatifs" et, le cas échéant, être réduites par les conseils d'administration des banques "en cas de détérioration des performances", poursuivent les trois dirigeants en prônant la mise en place de "comité de rémunérations".
"L'atténuation des tensions financières a conduit certains établissements financiers à penser qu'ils pourraient renouer avec les mêmes principes d'action qui prévalaient avant la crise. Nous ne pouvons l'accepter", justifient Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Gordon Brown.
Le président français et la chancelière allemande avaient énuméré ces exigences dès leur rencontre bilatérale de lundi à Berlin, annonçant qu'elle seraient reprises dans une lettre adressée à la Suède.
Ils estiment aussi que toutes les rémunérations variables doivent être fixées "à un niveau approprié par rapport à la rémunération fixe" et doivent "dépendre de la performance de la banque".
"Les rémunérations variables doivent prendre en compte les développements négatifs" et, le cas échéant, être réduites par les conseils d'administration des banques "en cas de détérioration des performances", poursuivent les trois dirigeants en prônant la mise en place de "comité de rémunérations".
"L'atténuation des tensions financières a conduit certains établissements financiers à penser qu'ils pourraient renouer avec les mêmes principes d'action qui prévalaient avant la crise. Nous ne pouvons l'accepter", justifient Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Gordon Brown.
Le président français et la chancelière allemande avaient énuméré ces exigences dès leur rencontre bilatérale de lundi à Berlin, annonçant qu'elle seraient reprises dans une lettre adressée à la Suède.
Ralliement
La surprise est venu du ralliement à cette position très ferme du Premier ministre britannique Gordon Brown qui, même favorable à une limitation des bonus excessif, avait exprimé des réserves sur leur plafonnement. "Je pense que c'est difficile dans un environnement international", avait estimé mardi Gordon Brown dans le quotidien britannique Financial Times.
En déplacement jeudi dans l'Orne, Nicolas Sarkozy n'a pas caché sa satisfaction d'avoir réussi à enrôler Londres sous sa bannière. "Même les Anglais comprennent qu'il faut réguler, limiter, et que les scandales sont inacceptables", s'est-il ostensiblement réjoui devant la presse.
Dans ce courrier, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne ont également aligné leur position sur le reste du menu qui sera discuté à Pittsburgh.
Sanctions
Les trois dirigeants ont plaidé pour des sanctions à appliquer dès mars 2010 aux paradis fiscaux qui refusent de coopérer, ainsi que pour l'adoption de "stratégies de sortie de crise (...) coordonnées" et d'un calendrier de réforme du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, qu'ils veulent voir aboutir d'ici janvier 2011 et le printemps 2010.
Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Gordon Brown souhaitent désormais faire endosser leurs propositions par les 27 pour que l'Europe envoie "un message fort et commun au G20". Selon l'Elysée, un sommet européen pourrait être programmé à cette fin le 17 septembre à Bruxelles.
Voici la lettre commune de Sarkozy, Merkel et Brown au président du Conseil de l'Europe:
http://www.fergo.co/2009/09/g20-pittsburgh-exclusif-lettre.html
Source:AFP/ATS/Divers
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