Mardi 23 Août, une page se tourne ? |
Dominique Strauss Kahn va connaître le week-end le plus long de sa vie, mardi prochain, le procureur Cyrus Vance devrait pouvoir notifier le classement de l'affaire... Depuis le 14 Mai, l'ancien directeur général du F.M.I, 62 ans, ancien ministre, favori de l'élection présidentielle française est l'homme qui focalise toutes les rumeurs, depuis qu'une femme de ménage de 32 ans employée de l'hotel Luxury Sofitel de New-York devait porter plainte pour agression sexuelle... Depuis, les évènements de ce feuilleton judiciaire s'empilent. Dans un premier temps, la plaignante était considérée "comme hautement crédible" par les enquêteurs de la police de New-York. Dominique Strauss Kahn devait se retrouver incarcéré comme "un criminel sexuel", que certains médias n'hésiteront pas à vendre en pâture comme "un pervers", ceux de la pire espèce... Il n'en fallait pas moins pour qu'un doute s'installe dans une partie de l'opinion publique qui devait compulser une désinformation la plus générale qui soit. "Cet homme s'est retrouvé face à certains "vieux démons", il fait les frais d'un climat délétère, porté par des enjeux connexes à ses éminentes responsabilités à la tête du FMI, mais peut-être plus encore par son ascension dans la course à l'élection présidentielle française. Un homme attendu! Attendu par une imposante majorité du bon peuple de France, mais bien plus important , par tous ceux qui regardaient cette progression fulgurante sans jamais pouvoir freiner si bel élan!"
Les amis...
Ils sont nombreux, y compris "dans ses rangs", à s'être lancés dans cette course aux rumeurs. Capables de construire des vérités absolues sur des vérités parcellaires, allant jusqu'à prétendre savoir que cet homme compulsait tout un ensemble de dérives, notamment sur sa vie privé, sa sexualité. De l'art de faire un homme devenu éminente personnalité aux succès incontestés à la tête du F.M.I pour le transformer comme l'égal d'un " incroyable Hulk", toujours plus avide d'une violence complétée d'une addiction chronique et pulsatoire aux pratiques sexuelles "les moins nobles...". "Il faudrait bien des procès pour éclaircir toutes les vérités de ceux qui compulsent ainsi des pratiques sexuelles avec la réalité du monde dans lequel nous vivons. Les libertins ne sont pas ceux qui comptent le plus de violeurs dans leurs rangs! Est-il besoin de faire l'étalage des multiples procès qui touchent certains pères la rigueur?" Chacun est libre de placer le curseur de la morale, mais l'affaire Dominique Strauss-Kahn est bien cet opus qui cristallise toutes les attentions, les bienveillantes, sur le besoin indispensable d'une justice pour garantir une issue aux victimes de viols, et les plus malhonnêtes qui s'engouffrent dans la moindre occasion pour régler certains comptes...
Vérités...
L'affaire est une succession d'étapes qui nous imposent toujours plus de prudence! Il y a les certitudes des premières heures qui sont aujourd'hui relativisées, laissant toujours plus de place aux faits clairement établis. Il serait bien imprudent de donner plus de valeur aux éléments spéculatoires qu'aux faiblesses identifiées par le bureau du procureur Cyrus Vance jr. A regarder la liste effective et objectives de ces faits, il en ressort une liste peu glorieuse de déclarations mensongères ou omissions qui ne peuvent contribuer à l'établissement de faits à classer au premier rang des preuves irréfutables. Car pour l'heure," ce sont les premiers éléments connus de l'enquête du bureau du procureur qui demeurent irréfutables". Ils portent bien plus sur les fausses déclarations ou omissions de la plaignante clairement identifiées par le procureur. Éléments dont il serait peu élégant de faire l'inventaire long et en totale contradiction avec les enjeux légitimes que devrait pouvoir logiquement porter à l'exercice de la justice une victime de viol. Il serait tout aussi indélicat à son endroit de ne pas considérer toute ou partie de certains de ses propos. Le problème est bien l'interprétation d'une situation perçue par une présumée victime et le périmètre réel de la vérité à démontrer par des éléments solides par cette même justice, à qui revient prioritairement cette délicate mission.
Le rapport orienté?
Le dernier élément qui s'est invité "sur le tard" dans la masse médiatique est cette utilisation plus que contestable du rapport médical, opération que nombreux observateurs assimilent à une logique de fuite organisée. Même si ce genre de pratiques est très courant aux États-Unis, il ne faut pas se laisser porter par tous les éléments qui contribuent à nous éloigner d'un climat serein pour garantir l'intégrale et indispensable équité attendue de tous. Car ce qui devait être un rapport médical "sur qui reposait la presque totalité des chances de succès de la plaignante" s'est avéré comme un élément à relativiser du fait que ce dernier "serait bien plus fondé sur les déclarations de la plaignante que de solides preuves scientifiques médicales irréfutables". Ceux qui précisent que madame Diallo doit être assurée d'un procès juste et équitable se plaignent aussi " des nombreuses fuites dans les médias". Ils pensent à juste titre, que si la femme de ménage dit vrai sur le viol, que cet ensemble de "pratiques" contribuent "à l'éloigner d'un procès au pénal". La plus récente sortie médiatique est l'évocation d'une possible tractation secrète entre les deux parties.
Gros sous
Des médias pensent savoir que l'avocat Kenneth Thompson serait entré en relation avec la défense de Dominique Strauss-Kahn "pour un arrangement financier en échange d'un abandon de plainte courant Juin ..." L'avocat de madame Diallo, présumée victime, est monté au créneau pour "démentir tout entretien secret allant dans le sens d'une négociation amiable, donc pécuniaire." Depuis quelques jours, une réelle amplification des effets d'annonces se sont faits jour. La dernière est celle de Kenneth Thompson sur cette convocation de la présumée victime par le procureur Cyrus Vance Jr., mardi 23 matin, journée de l'audience de Dominique Strauss-Kahn. Rendez-vous qui, toujours, selon des propos rapportés l'avocat "serait un signe annonciateur d'une possible annonce à sa cliente d'un classement sans suite des principales charges qui pèsent contre Dominique Strauss-Kahn", au total sept chefs d'inculpation à ce jour... Voir même selon certains observateurs, "l'intégralité des charges pour aboutir vers un non-lieu" qui rendrait" libre Dominique Strauss-Kahn et d'aventure, pourrait d'autant plus contribuer à accélérer toutes négociations sur le procès au civil par un arrangement".
Classement
Kenneth Thompson doit trouver une issue acceptable pour sa cliente, "si un arrangement financier était acquis, il serait tout aussi bénéfique pour la plaignante!" Jugent de nombreux experts de la justice américaine qui précisent "Plus vite cette affaire sera derrière elle, plus vite elle pourra se reconstruire un avenir sans devoir vivre des années de procès..." Certains avancent même qu' " Il y a une bonne chance que le procureur classe l'affaire" et "Le fait que la plaignante ait porté plainte au civil, contre l'avis du procureur, le fait qu'elle ait tous ces problèmes de crédibilité affaiblissent considérablement son dossier. " Alors pour d'autres experts:"Le bureau du procureur pourrait demander un nouveau délai pour continuer à enquêter, si le juge leur accorde, l'audience de mardi pourrait être courte. Peu d'experts le croient, "mais il est aussi possible que le procureur décide de requalifier certains chefs d'accusation, ou considère qu'il a assez d'éléments pour que le procès ait lieu. Auquel cas, la date pourrait être fixée lors d'une autre audience". Pour l'heure, les récentes déclarations "sur l'abandon de sa cliente par le procureur" ainsi résumé par l'avocat de la plaignante, "un Kenneth Thompson dont les récentes sorties ne vont pas vraiment dans le sens d'un maintien des principaux chefs d'accusation". Au contraire, selon le New-York Times et le Wall Street Journal, "des confidences de l'avocat démontreraient qu'il s'est résigné à un abandon des principales charges contre Dominique Strauss-Kahn", avec, pour d'autres observateurs, " peut être tout juste un ou deux chefs d'accusations "trés secondaires" maintenus, en tous cas ni le viol, ni la fellation forcée!..." Pour d'autres observateurs "La plaignante étant passée du statut de "hautement crédible" des premiers jours à finalement celui d'une personne "clairement menteuse du fait de ses contradictions, omissions et fausses déclarations relevées par l'enquête", elle est d'autant plus confrontée à une situation délicate pour obtenir réparation en justice, d'autant plus si elle est bien réelement une victime d'un odieux viol. Ni le rapport médical, ni les éléments de l'enquête peuvent asseoir une telle certitude, bien au contraire, plus on avance, plus l'affaire s'oriente sur une "simple affaire de gros sous!" " A suivre.
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