Herman Van Rompuy: "Je fais déjà ce boulot!" |
Dans un contexte tendu pour l'économie mondiale, des experts commencent à pointer le risque d'une récession générale. "En Zone Euro tout comme aux États-Unis, des signes accréditent cette thèse qui se voit confirmée par des problématiques nouvelles dans des zones émergentes, en Chine par exemple , on remarque certains ralentissements qui sont clairement annonciateurs d'une possible récession. En Europe et aux États-Unis, des marchés ou segments tels que l'immobilier et l'automobile ne laissent pas présager une situation de nouveau stable!" Précisent certains économistes qui souhaitent que la défiance actuelle trouve une issue. "Il faut comprendre que les marchés regardent d'un oeil prudent le manque d'efficacité des pouvoirs politiques pour rassurer...", outre les lacunes sur la gestion de la crise de la dette, il y a de profonds décalages entre les attentes et les solutions proposées, "elles participent d'une incapacité devenue notoire pour inverser les tendances actuelles". L'absence d'une stratégie claire pour le retour vers plus de croissance qui, elle seule, "impulsera une nouvelle donne!". Aujourd'hui le vocabulaire laisse d'avantage de place aux mots tels qu' austérité, rigueur "mais jamais croissance!" Jeudi à Oslo le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy se veut plus optimiste et rassurant: "Aucune nouvelle récession n'est en vue dans la zone euro ni à l'échelle mondiale malgré un ralentissement généralisé de la croissance économique..."
Cette semaine, l'initiative franco-allemande "a du plomb dans l'aile par les marchés!" bien qu'elle suppose une révision de la gouvernance par "la possible création d'un gouvernement économique européen" et la mesure phare de cette rencontre " l'annonce d'une taxation des transactions financières" pour le moins jugée "faible et inappropriée" face aux enjeux urgents qui perdurent en Zone euro...
Le sommet franco-allemand s'était conclu par une lettre au président de l'Union européenne, l'ancien premier ministre Belge, monsieur Herman Van Rompuy qui ne s'est pas privé de relativiser l'impact de l'initiative franco-allemande de nouveau "gouvernement écnomique européen" estimant qu'il faisait "dèjà ce boulot!" tout en précisnt :"Ce que la chancelière Merkel et le président français Sarkozy proposent, c'est que je préside ces sommets sur une base régulière. Mais c'est déjà le cas dans la pratique", enfonçant le clou:"Mais c'est le sommet de la zone euro d'octobre qui décidera de la nouvelle architecture institutionnelle de gouvernance économique de la zone euro. Je ne peux donc pas accepter quelque chose qui n'a pas encore été officiellement offert, même si je fais déjà ce boulot" A Paris tout comme comme Berlin, on devait s'attendre à une réception "plus chaleureuse" de la missive.
Remisée
Le président de l'Union européenne souhaiterait d'avantage de cohésion dans les prises de décision, relevant d'une certaine façon les initiatives franco-allemandes comme clairement inappropriées face à la problématique de la dette. La mise au pilori des Euro-obligations "jugées clairement prématurées par le sommet franco-allemand" est perçue comme une fin de non-recevoir sur la question cruciale de "la mutualisation en Zone Euro". L'apport de fédéralisme est une option qui s'en retrouve ainsi d'autant plus "remisée"...
Gouffre?
Pour de nombreux économistes, la Zone Euro s'enferme dans un modèle trop rigide, "psycho-rigide", un "modèle de récession mentale" qui taclerait " toutes les initiatives des réformateurs..." Nicolas Sarkozy vise la gouvernance, "la mise en place de l'outil matriciel indispensable" , "le seul qui permettra d'entrevoir une mutualiation efficiente "celle quis'imposera d'elle même", les Euro-obligations seraient une piste que la France conserve "comme possible, si l'équité s'avère (un jour)acquise". En fait, côté français, il faut s'assurer que les états "feront leur bouot!" Celui des nombreuses réformes pour asssainir leur déficit. La fameuse "régle d'or" (une valeur pourtant montante!) que Nicolas Sarkozy souhaite voir appliquer dans l'ensemble des états de L'Union Européenne. "Inscrire dans la constitution un objectif qui imposera "aux politiques" une mission salutaire, donc responsable!". "Le président français veut réformer avec méthode, il démontre que c'est possible, bien que trés difficile pour ne pas dire délicat!" (Réforme des retraites en France acquise et révision de la fiscalité en cours.) A Bruxelles, on semble bien moins porté par la "dynamique française", "Pays dont l'opposition ne rassure de rien sur la perennité des acquis présidentiels!", "La récente sortie sur le gouffre "toujours plus proche" de la Zone Euro de Jacques Delors, ancien président de la Commission et père de la "possible candidate à l'élection présidentielle de 2012" (Martine Aubry), marque des divergences sur l'impact réel des mesures de l'actuel président français... Un Jacques Delors qui retrouve sa parole "si subitement pour faire taire l'élan de Nicolas Sarkozy!", ce même Jacques Delors qui ne prédirait donc que "le gouffre pour la Zone Euro!" si rien est fait! ...Un comble!"
Angela Merkel prendra bonne note de la réponse d'Herman Van Rompuy à sa lettre conjointe, ce président de l'union qui "se fait fort de rassurer sur la récession". Elle se consolera d'apprendre qu' effectivement: "Il n'y a aucune perspective de croissance économique négative. La croissance peut être plus faible qu'attendu, plus faible qu'anticipé" ajoutant "Mais nous ne prévoyons pas de croissance économique négative, de récession"... Herman Van Rompuy, celui qui n'a pas manqué de rappeler qu'il avait déjà présidé "quatre sommets de ministres de la zone euro en 2010 et 2011..." (ambiance) Une réponse pour le coup, trés appropriée à la lettre du président français Nicolas Sarkozy et de la chancelière allemande Angela Merkel lui demandant donc trés officiellement "d'occuper la présidence de la zone euro!" A suivre.
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