Monday, April 13, 2009

OCDE Luxembourg: Jean ASSELBORN ambassadeur du scandale? Par Didier REMER

Son excellence, monsieur Jean ASSELBORN parle de "scandale!" et ne fait pas dans la dentelle lors d'une conférence de presse. Voici le nouveau bras armé de Jean-Claude JUNCKER, chef du gouvernement luxembourgeois, qui de moins en moins influent comme président de l'Eurogroupe (ministres des finances de l'Union Européenne), utilise ses dernières cartouches. Il faut dire que le Luxembourg ne veut pas se faire voler la vedette par la Suisse qui monte au créneau jusqu'à l'O.N.U dans la fronde actuelle contre l'OCDE. Suisse et Luxembourg qui visent plus particulièrement son secrétaire général, Angel GURRIA qui ne laisse pas son organisation traitée comme une organisation à la merci du G20 et donc des principales grandes nations de la planète. Le Luxembourg suspecté au plus haut point d'organiser cette fronde depuis les salons feutrés de son premier ministre aigris avait montré la couleur en organisant un mini sommet de la contestation à Luxembourg, invitant la Suisse et l'Autriche quelques jours avant le G20 pour clamer à " l'injustice qui se profilait". Confronté à la dualité inconfortable de sa double fonction, le premier ministre Jean-Claude Juncker n'a pas terminé d'irriter le couple franco-allemand dont certains observateurs parlent d'une réelle lassitude des frasques du Luxembourg qui conjugue mauvaise foi et une insistance particulière à jouer la montre pour empêcher les objectifs du G20. "A Paris on commence à trouver la position du Luxembourg pour le moins légère et sans fondement, la guerre actuelle contre Angel GURRIA est inadmissible tant elle souhaite porter atteinte aux qualités de l'organisation qui ne fait qu'appliquer des procédures qui plus est, sont antérieures à la crise et un travail qui repose sur le constat et jamais sur l'anticipation (...) Les critères de l'OCDE sont un ensemble d'expertises qui intègrent des faits concrets qui font l'objet d'études sérieuses et dont le F.M.I reconnaît la valeur et le mérite!" Souligne un observateur éclairé du dossier à Paris et d'ajouter: " Sarkozy et Merkel vont annoncer des décisions qui devraient calmer au plus vite ce petit jeu, l'évasion fiscale est une réalité qui n'est pas pour plaire à ceux qui en profitèrent au mieux, l'insistance à déplacer le centre de gravité sur des entités administratives comme celles aux Etats-Unis par exemple est une signature. La ministre française, Christine Lagarde et son homologue allemand sont en accord pour donner une réponse à ceux qui commencent à parler un peu trop vite de scandale (M.ASSELBORN...) et peut être annoncer à la planète toute entière ou se trouve l'objet véritable du scandale!". Il faut dire que le ministre allemand des finances parle de 200 milliards d'euros de citoyens allemands placés en Suisse... La France n'exclue plus de faire retirer toutes les filiales ou parties des banques aidées par l'état dans les pays listés mais surtout de mauvaise foi, précise t'on en hauts lieux! La menace est à prendre au sérieux tant certains éléments de réorganisations internes de groupes présents en Suisse et à Luxembourg se font sentir... "Il faut arrêter ce double jeu malsain, le Luxembourg peut être inquiet, aigris, en colère, mais à l'image de son ambassadeur qui s'insurge en taclant l'OCDE pour parler de scandale, il y a une limite à respecter, celle du bon sens! Certains pensent même que Luxembourg est allé jusqu'à organiser (?) des "fuites" d'un courrier du secrétaire général de l'OCDE, Angel GURRIA, Luxembourg établissant une interprétation plutôt douteuse de la traduction des propos tenus dans une réponse... Le Luxembourg est une place financière qui a tout à gagner en s'organisant sur des valeurs éthiques, elle dispose de compétences certaines pour faire valeur d'exemplarité, et ses dirigeants plus portés par un ego démesuré préfèrent entretenir une polémique qui restera stérile et sans résultats, autant dire que la réponse qui sera faite à cette fronde risque de porter un ensemble de conséquences qui risquent de changer profondément la nomenclature de la place. L'administration OBAMA serait elle même amusée de cette fronde et n'exclue pas de faire comprendre à ses ressortissants l'intérêt de quitter certains paradis européens proches de l'enfer... Sur le fond chacun peut comprendre que la Suisse et le Luxembourg cherchent un traitement équitable de la part du G20 dont ils sont absents, mais le recours formulé par la Suisse auprès des Nations Unies est une piètre décision tant l'angle d'attaque est bien mauvais: "Plutôt que de vouloir régler des comptes, il faudrait faire les comptes, et sur ce point que ce soit Luxembourg ou la Suisse,on voit bien que le coffre est encore bien verrouillé! L'évasion fiscale, c'est le sujet qui intéresse les grandes nations car elles en sont les principales victimes, il est clair que si un inventaire devait être fait sur tous les fonds présents à Luxembourg et en Suisse, le scandale serait ailleurs!" Précise un observateur sous couvert de l'anonymat. Donc voyons comment l'ambassadeur ASSELBORN pourrait à son tour qualifier la mise au jour des trésors de l'évasion fiscale...
Pour ceux qui souhaitent comprendre la place de Luxembourg:
Source: Presse suisse/ finance offshore/ Photographie Keystone tous droits réservés
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