Tuesday, May 31, 2011

ZONE EURO EUROGROUPE: Le plan B ou "Initiative de Vienne" s'affirme pour la Grèce!


Du reprofilage à l'initiative de Vienne...





FINANCE OFFSHORE annonçait la primeur de ce plan B, il semble acquis que "l'initiative de Vienne" pourrait bien  bâtir "les contours d'un énième plan d'aide à la Grèce..." 

Depuis plusieurs jours, les indiscrétions se sont renforcées, au point de voir le premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker,  chef de l'Eurogroupe, annoncer "la couleur" au sortir d'une réunion à  Paris avec le président français, Nicolas Sarkozy. Optimisme de rigueur ...bille en tête!


Unicité

La situation dégradée de la Grèce pousse les pays européens vers des solutions capables de démontrer l'unicité préservée dans la zone en pleine tourmente. Il y a quelques heures, un député allemand, proche de la coalition d'Angéla Merkel,  annonçait encore que la " Grèce devrait sortir de la zone!" Prétextant d'une certaine façon une mise en quarantaine "salutaire", l'annonce sera vite isolée par des membres de cette même coalition...

La crise grecque est logiquement prise très au sérieux par l'Eurogroupe, qui veut "s'éviter tous les effets d'annonces", qui sont autant de mauvais signaux "dès lors que la communication serait trop diffuse" commentait un analyste. Passant tour à tour de "reprofilage"  à "nouveau plan de sauvetage", pour ne jamais dire "restructuration  lourde de la dette". La gestion de la crise grecque amorce donc un nouveau virage  pour éviter le défaut de paiement d'un membre qui ne pourra plus retourner sur les marchés pour refinancer sa dette: "Il faut une soixantaine de milliards d'euros pour 2012-2013 pour éviter  le scénario du défaut de paiement et les effets dévastateurs qu'il suggère pour l'ensemble de la zone!"


Feu vert

Le rapport des experts de la  la troïka (FMI, Commission européenne et BCE) devrait néanmoins donner son feu vert pour le versement de la cinquième tranche du plan, 12 milliards d'euros. Le FMI pourrait ne pas y contribuer en l'absence de sérieux gages, ceux du calendrier fixé à la Grèce! L'Eurogroupe se réunit aujourd'hui pour réfléchir à la stratégie qui devra faire force d'un consensus européen sans faille. Exercice délicat tant les options avancées manquent parfois d'unicité, il y a toujours des effets d'annonces contradictoires. Jean-Claude Juncker s'est voulu rassurant en considérant:  "Le débat sur la restructuration est clos, jusqu'à nouvel ordre." L'hypothèse d'une restructuration dite lourde de la dette grecque avec des pertes plus ou moins importantes pour les créanciers publics et privés souvent évoquée la semaine passée, est donc clairement  écartée, mais en rien pour tous ceux, toujours plus nombreux,  qui considèrent la place de la Grèce en zone euro "comme bien moins éternelle!" A l'image de ce député allemand, jugé comme frondeur d'une ligne de pensé qui creuse "...un parfait sillon dans l'opinion!"


Consensus

Les déclarations récentes du ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, se sont un brin estompées : " Un scénario de restructuration serait accompagné de risques importants ", a-t-il dit  précisé jeudi dernier au trés sérieux quotidien économique " HANDELSBLATT" ralliant bien plus l'opinion de la Banque centrale européenne (BCE) que "son" opinion publique allemande.  La  banque centrale européenne mettant toujours plus en garde contre les risques élevés d'une restructuration " ...dont les conséquences seraient  plus dramatiques que l'effondrement de Lehman Brothers " Marquant ainsi les esprits en "martelant l'opinion publique allemande" qui pourra comprendre que cette banque est à l'origine de  la crise financière de 2008... "L'initiative de Vienne" est bien la solution retenue pour éviter un tel scénario catastrophe, loin d'être un "reprofilage", elle est une initiative qui se veut la démonstration du "consensus retrouvé", la fameuse "unicité" de la zone euro.

Encadrement

On pouvait voir les contours de ce plan dans une interview de Lorenzo Bini Smaghi, membre du directoire de la Banque centrale européenne qui s'en était largement ouvert au "FINANCIAL TIMES" de  lundi:  "Les 60 milliards d‘euros dont la Grèce aurait besoin en 2012 et 2013 seraient financés pour moitié par des fonds publics  deux tiers, soit 20 milliards d'euros de prêts du Fonds européen de stabilisation et un tiers soit 10 milliards de prêts du FMI complété pour l'autre moitié par des contributions privées."
Pour ce dernier point, Angela Merkel avait depuis plusieurs mois déjà fait état d'une telle option...  Les fameuses titrisations en complément du plan des privatisations qui fera l'objet d'un encadrement toujours plus soutenu  d'experts européens ainsi que trés certainement ceux du FMI. Renforcement dans l'engagement des créanciers de la dette grecque dont "les banques grecques elles-mêmes chargées de conserver leur exposition et de racheter des titres de même maturité lorsque les leurs arriveront à échéance".

L'équilibre de cette opération repose essentiellement sur la "réussite matricielle" du plan de privatisations, qui suscite les plus vives critiques par le bon peuple grec, peu enclin à la "vente des derniers bijoux de famille". Un  programme ambitieux de privatisation de quelques 50 milliards d'euros ainsi que le renforcement des mesures structurelles macro économiques telles que les  nouvelles mesures d'économies dans la fonction publique, et la normalisation des règles inhérentes de perception de l'impôt, exemple non exhaustif des principales carences que devrait souligner le rapport d'étape des experts... A suivre







Source: Médias européens (France, Allemagne,Grèce) ,
            divers, Finance Offshore.
Photographie: Tous droits réservés
Auteur: Didier REMER
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